Les derniers jours de la campagne électorale pour le scrutin présidentiel du samedi 22 juin en Mauritanie ont été marqués par un engagement plus fort des personnalités politiques en vue en faveur de l’un ou l’autre candidat, notent les observateurs.
Ainsi, le président en exercice, Mohamed ould Abdel Aziz, non candidat du fait des dispositions constitutionnelles limitant les mandats, était à Rosso jeudi. Occasion d’un bain de foule au cours duquel il a demandé à la population « de voter en faveur de Mohamed Cheikh Mohamed Ahmed Ghazouani, pour permettre la poursuite de l’œuvre de développement et accentuer les progrès réalisés au cours de la décennie écoulée ».
Ghazouani, général à la retraite, rappelle-t-on, est le candidat de la majorité. Compagnon d’Aziz depuis une quarantaine d’années, il a été chef d’état-major et ministre de la défense.
Pour sa part, Ahmed ould Daddah, opposant historique, leader du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), plusieurs fois candidat malheureux à une élection présidentielle, animait un meeting aux côtés de Mohamed ould Maouloud, candidat de la Coalition des Forces pour un Changement Démocratique (CFCD-Changer d’Ere) à Nouakchott, jeudi
après-midi.
Un rassemblement à l’occasion duquel il a appelé les électeurs « à voter massivement en faveur de Mohamed ould Maouloud pour permettre au pays de sortir de la la dictature, de la misère et aller vers le progrès ».
4 autres candidats sont également en lice pour le scrutin présidentiel du 22 juin 2019. Il s’agit de Sidi Mohamed ould Boubacar (indépendant), ancien premier Ministre, Biram Dah Abeid (indépendant), leader abolitionniste, Kane Hamidou Baba (Coalition Vivre Ensemble-CVE) et Mohamed Mourtaji El Wavi (indépendant).
Des nombreux domaines où l’anarchie règne en maître à Nouakchott, c’est sans conteste le foncier qui tient le haut du pavé. Tout le monde a encore en mémoire la célèbre « poche 10 », située à la jonction entre Tevragh Zeïna et Teyarett, que l’État rasa il y a quelques années.