Une vive tension a été notée ce vendredi après-midi à l’aéroport de Nouakchott.
A l’origine de celle-ci, un incident entre gendarmes et douaniers qui a dégénéré en bataille rangée mercredi dernier, selon plusieurs témoignages concordants.
Tout est parti de la volonté de faciliter le retrait des bagages à un parent arrivé dans le vol Air France du mercredi, de la part d’un officier de gendarmerie en service à l’aéroport.
Les éléments de la douane s’opposent à son accès à la zone fret suscitant une réaction de ses collègues gendarmes. La suite, une véritable mêlée générale ponctuée par une pluie de coups, selon les mêmes témoins.
La bagarre du mercredi 15 octobre aurait été précédée d’un autre incident presque similaire quelques jours avant, expliquent les mêmes tuyaux à l’Aéroport International de Nouakchott.
Conséquence directe de cette querelle de borne fontaine, les principaux chefs des 2 corps ont fait l’objet de sanctions administratives sous forme de mutations.
Victimes collatéraux de l’incident : les détenteurs de badges à qui on a retiré les précieux objets ouvrant l’accès aux installations aéroportuaires.
Au premier rang de cette catégorie, les porteurs de bagages qui ne trouvent plus les petits boulots leur permettant d’assurer la pitance au quotidien.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».