En impliquant à la fois les armées du Maroc et de l’Algérie, les traditionnelles manœuvres militaires américaines « flintlock 2019 » auront un caractère inédit, estiment les observateurs.
Cet exercice se déroule au Burkina Faso, avec un poste avancé en Mauritanie, du 18 février au 01 mars, selon un communiqué du Département d’Etat américain.
2000 militaires des forces spéciales issus des armées de 30 pays africains et occidentaux prendront part à cet exercice. Son objectif est de « renforcer la capacité opérationnelle des forces armées des principaux pays partenaires de la région dans la lutte contre les organisations extrémistes violentes, la protection des territoires nationaux et à assurer la sécurité de leurs populations ».
Les pays africains participants au « Flintlock 2019 » sont l’Algérie, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Cap-Vert, le Ghana, la République de Guinée Conakry, la Guinée Bissau, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Nigéria, le Sénégal, le Tchad et la Tunisie.
Les pays occidentaux impliqués dans ces manœuvres sont l’Autriche, la Belgique, la République Tchèque, le Danemark, la France, l’Italie, le Japon, les Pays Bas, la Norvège, la Pologne, le Portugal, l’Espagne, la Suisse, le Royaume Uni et les Etats-Unis.
« Flintlock » est le premier et le plus important exercice annuel des forces spéciales américaines.
Depuis quelques années, ces manœuvres américaines se déroulent dans un contexte de changement de paradigme militaire, avec la quasi-fin des conflits entre armées régulières impliquant une guerres de positions, remplacés par les menaces asymétriques (lutte contre le terrorisme et le crime transfrontalier), ou parfois des crises internes débouchant sur des conflits civils fréquents en Afrique.
Des nombreux domaines où l’anarchie règne en maître à Nouakchott, c’est sans conteste le foncier qui tient le haut du pavé. Tout le monde a encore en mémoire la célèbre « poche 10 », située à la jonction entre Tevragh Zeïna et Teyarett, que l’État rasa il y a quelques années.