Dosage. Un terme médical. Mais, aussi, de maçonnerie. Et, même, de frime. Pas de la FFRIM, hein ! Bonjour, les Awards version 2019 ! Les anciens, c’est quelque chose, il ne faut pas les oublier. Avec leurs erreurs et leurs « réalisations ». C’est d’ailleurs vrai que certains n’arrivent toujours pas à oublier l’argent du fameux projet Goal. Mais les anciens, c’est, tout de même, toujours quelque chose. Il faut les respecter. Et, pendant qu’on y est, les Awards et leurs fameux journalistes pas vraiment très sportifs, semble-t-il. Cela dit, il faut bien doser la potion, avant de la boire. Sinon, attention, danger de mort ! Pas trop de ciment, pas trop de sable, pas trop de gravier : juste le bon dosage. Un doseur, c’est un frimeur, un branleur ou un ‘’brûleur’’. Maintenant, le dosage politique, en « vogue » depuis le temps de Maouiya et vogue la galère ! C’est encore des accumulations et bien juste que de mettre des jeunes, des vieux et des femmes dans le même sac. Dans la même galère, justement. Comme ça, on a tout le monde. Impossible, vous dis-je, de rien faire sans dosage. Du sommet à la base. Il faut doser, par région, par ethnie, par genre. Une association est faite de tout et de tous. Au conseil des ministres, il faut aussi doser. Mettre un peu de tout et de tous. Aux conseils régionaux. Aux conseils municipaux. Au Parlement. Aux armées. Il faut tout mélanger. Ha, oui, il faut savoir bien doser ! Bien malaxer les Mauritaniens avec eux-mêmes. Comme ça ils apprendront à vivre ensemble. Sens dessus dessous. Si possible même, les mettre dans une bouteille et bien les secouer. Un Parlement sans coups de poing n’est pas un parlement. Si les nerfs ne sont pas tendus et que les ministres ne sont pas un peu « interpellés », ça, ce n’est pas bon. A quoi sert une majorité parlementaire ? Si ce n’est à faire avaler des couleuvres au peuple. Et puis, cette histoire de cent quatre-vingt-sept milliards d’anciennes ou nouvelles ouguiyas, c’est depuis les indépendances à nos jours. C’est la somme de l’argent que tous les présidents de la République – et leurs femmes… – ont pris, de la Banque centrale, entre 1958 et 2019 : soixante ans, donc. Une dette à la Nation ou… de la Nation ? La Banque centrale de Mauritanie fut toujours le coffre-fort des premières dames. Ce n’est pas un hasard si le siège de la BCM est à quelques encablures de la Présidence. Dans une démocratie, le peuple est souverain. Or les députés sont les élus du peuple. S’ils décident que les épouses présidentielles peuvent empochent l’argent et que les citoyens doivent payer, c’est donc la volonté populaire. CQFD, rien de plus transparent que cela. Rien à voir « sur » le ministre de l’Economie et des finances, sinon rien que de la malveillance à viser le jet et laisser le jeteur. Tout l’argent gagné est réinvesti : quoi de plus beau ? Y compris les deux cent vingt-cinq milliards collectés par la seule douane, en 2019. Il faut bien laisser quelque chose finir. Un ministre est un ministre. Un député, un député. L’un désigné par le Président. Pourquoi ? Demandez à Birame. L’autre « élu » par le peuple. Pourquoi ? Demandez à Ould Diay. Y a qu’au parlement de chez nous où les CV se déclinent publiquement. Moi quelque chose, alors que toi, pas rien. « Revisitation » du passé, un adage de chez nous dit qu’Allah fasse que nos connaisseurs meurent ou oublient. Vous savez qu’il y a, au moins, deux à trois milliers de mauritaniens qui portent le nom de Gamal Abdel Nasser. J’espère qu’ils ne seront pas rebaptisés. Comme la désormais ancienne avenue. Les Nasséristes de chez nous ont raison de se fâcher. Il y a les avenues Charles De Gaulle, Kennedy, Mamadou Sakho, Messoud, Dimi, Birame… Un vrai dosage. Pourquoi c’est eux, le petit mur des autorités nationales ? Pourquoi sacrifier Gamal Abdel Nasser, au nom de l’unité nationale ? Un symbole du nationalisme décapité pour une cause nationale. Avenue de la Résistance, Soukouk, Route Aziz, Carrefour Bakar, Carrefour Yéro Sarr, Carrefour Ould Mah, Avenue Nane Tupac : dosage. Salut.
Sneiba El Kory