L’Alliance Electorale de l’Opposition Démocratique (AEOD) en Mauritanie-vaste rassemblement de partis politiques, organisations de la société civile, centrales syndicales et personnalités indépendantes-« note avec soulagement l’échec d’initiatives visant la violation de la constitution », dans une déclaration rendue publique jeudi.
Cette position de l’opposition est exprimée à la suite de l’initiative d’un groupe de députés visant à amender les articles 26, 28 et 99 de constitution mauritanienne du 20 juillet 1991, modifiée par voie référendaire le 25 juin 2006.
Ces dispositions protégées par la loi fondamentale, garantissent l’alternance après une seule réélection du président de la République.
La démarche des députés visant à permettre au chef de l’Etat en exercice de se présenter à l’élection présidentielle de 2019, a été stoppée par le président Mohamed Abdel Aziz, qui a réitéré sa ferme volonté de respecter les dispositions de la constitution.
La démarche des députés issus des rangs de l’Union Pour la République (UPR-principal parti de la majorité) et ses alliés, a rencontré unebvive résistance au sein des élus de la mouvance présidentielle et de l’opposition.
Le collectif de l’opposition « salue le sursaut national du peuple mauritanien en vue de défendre ses acquis démocratiques » exprimé à travers la mobilisation de toutes les forces vives « partis politiques, députés, jeunes blogueurs, personnalités publiques… pour leur engagement qui a permis de barrer le chemin aux tentatives de ceux qui cherchent à entraîner le pays dans une aventure à l’issue désastreuse».
La déclaration appelle les mêmes forces à rester mobiliser « pour faire face à toutes les autres manœuvres suspectes et imposer une élection présidentielle transparente ouvrant la voie à une véritable alternance démocratique ».