Les lampions se sont éteints sur la 4e édition des journées pour la sauvegarde de l’ancienne Ksar de Tidjikja, dénommée la Ghadima. Organisées par l’Association pour la sauvegarde de la Ghadima (ASG), la 4e édition a permis de débattre des questions liées à l’état d’avancement de la restauration et de la sécurisation des ruelles de l’ancienne cité, la conservation de ses manuscrits, mais aussi et surtout la problématique de l’eau que connaît, depuis des années, l’oued de Tidjikja, considéré comme le fondement économique de cette ville.
Les différents panels consacrés à ces thématiques ont permis de constater une réelle prise de conscience des populations de la nécessité de préserver leur patrimoine culturel, a reconnu le président de l’ASG, Taleb Mohamed Ould Lemrabott. Les détenteurs de maisons encore en ruines ou déjà reconstruites ont décidé, en accord avec l’association de se passer du matériel moderne de construction, à savoir le ciment et le fer, privilégiant la pierre, l’argile, le bois de palmiers. Les maisons déjà restaurées sont faites avec ces matériaux traditionnels et gardent l’architecture traditionnelle. Un effort salué par le conseiller du Wali du Tagant venu présider la cérémonie de clôture, le dimanche, 13 janvier. Après avoir félicité l’ASG pour son important travail, il a indiqué que les pouvoirs publics l’accompagneront pour la réalisation de ses objectifs.
Par rapport à la problématique de l’eau, au cœur des préoccupations des habitants de Tidjikja, des progrès ont été notés. Les résultats annoncés des prospections en cours, réalisés par les pouvoirs publics incitent à l’optimisme, selon une source de l’ASG. Des indices sérieux et prometteurs auraient été relevés en dehors de l’oued dont la nappe est très fortement entamée, reconnaissent les différentes études précédentes. Déjà une foreuse de grande performance à destination de Tidjikja est déjà à Moudjeria. L’espoir est donc permis à Tidjikja dont une partie de l’eau reste toujours salée.
L’autre volet abordé par les participants à la 4e édition est la conservation des manuscrits qui dorment dans les malles de leurs détenteurs. Des efforts ont été faits pour procéder à l’inventaire de ce patrimoine, à travers diverses expositions. L’ASG ambitionne de les numériser et de doter les propriétaires d’armoires adaptées à la conservation. Un travail qu’accompagnera le ministère de la Culture et de l’artisanat dont le conservateur national du patrimoine, Namy Salihy a présidé la cérémonie d’ouverture de cette 4e édition.
En plus des communications, la visite de la Ghadima, des expositions de produits artisanaux, les participants ont aussi suivi des soirées culturelles et artistiques animées par les jeunes et troupes locales.