Le chef de l’Etat, Mohamed ould Abdel Aziz, prendra part à une marche en faveur de l’unité et de la cohésion nationale, prévue le mercredi 09 janvier 2019, ont annoncé jeudi soir les services de la
primature. Cette manifestation vise à dénoncer «tout ce qui nuit à l’unité nationale ».
La primature annonce cette nouvelle quelques jours après « un appel à une grande marche » contre la haine et l’extrémisme » lancé par l’Union Pour la République (UPR-principal parti de la majorité).
Expliquant les raisons de la marche, la note officielle affirme que «face aux discours haineux et incitatifs quelles qu’en soient les sources, et afin d’exprimer de manière ferme une position nationale unifiée contre toutes les formes de discrimination et contre tout ce qui pourrait nuire à la cohésion de notre peuple et à la solidarité de ses composantes. Et également pour exprimer l’affirmation de notre volonté de veiller à notre unité à travers la préservation des valeurs de tolérance et de coexistence dans la paix et l’harmonie, que notre peuple a connues durant des siècles ».
La démarche faisant recours au cachet populaire répond aux sollicitations « de nombreuses forces politiques, des organisations de la société civile et autorités sociales ».
La marche du mercredi 09 janvier sera clôturée par un meeting populaire au niveau de l’ancien aéroport de Nouakchott.
La Mauritanie est actuellement traversée par une vive polémique entre autorités et mouvance antiesclavagiste.
Pour ceux qui connaissent les initiateurs, il apparait clairement que cette démarche prendra la forme d’une opération partisane de politique politicienne, très éloignée des véritables préoccupations relatives à une unité nationale malmenée plus que jamais pendant les 11 années écoulées.
Ainsi, il y a fort à parier que les participants à cette supercherie vont saisir une nouvelle occasion pour appeler au troisième mandat, synonyme de nouveau coup d’Etat dans un pays qui en a souvent été le théâtre depuis le 10 juillet 1978.
Des nombreux domaines où l’anarchie règne en maître à Nouakchott, c’est sans conteste le foncier qui tient le haut du pavé. Tout le monde a encore en mémoire la célèbre « poche 10 », située à la jonction entre Tevragh Zeïna et Teyarett, que l’État rasa il y a quelques années.