Au cours d’un point de presse organisé ce midi, au siège de l’UFP, l’alliance électorale de l’opposition démocratique (AEDOD) a élevé une vive protestation contre les auteurs d’initiatives et leurs complices réclamant ouvertement un 3e mandat pour l’actuel président dont le 2e et dernier mandat s’achève dans quelques mois. Il s’agit pour l’ccd’un coup d’état contre la Constitution.
Dans son exposé introductif, le président de l’UFP, Mohamed Ould Maouloud, également président en exercice du FNDU n’a pas manqué de dénoncer le silence complice du pouvoir en place qui laisse faire. Il a rappelé au passage que la limitation des mandats présidentiels à deux est une conquête de l’ensemble des forces vives du pays réunies, au cours des journées de concertations, organisées au lendemain du coup de force de 2005, que remettre en cause cette disposition de la loi fondamentale ramène la Mauritanie en arrière, ce qui pour lui inadmissible. Ould Maouloud indique que le président de la République est garant de la Constitution (article 24) et que par conséquent, il se doit de réagir à ces manœuvres visant à violer la Constitution, faute de quoi, il sera considéré comme complice.
Face à cette situation grave et périlleuse pour la démocratie et la stabilité du pays, le président du FNDU lance un appel pressant à l’ensemble des acteurs politiques, des patriotes pour barrer le chemin à ce coup de force contre la loi fondamentale. Et Ould Maouloud de menacer : si les auteurs d’initiatives persistent avec la complicité du président, nous ne manquerons pas de recourir à la justice parce qu’il s’agit d’actes graves punis par le code pénal.
Le président du FNDU a rappelé le cas du Niger où ceux qui réclamaient un 3e mandat pour le président Issoufou du Niger ont été arrêtés, jugés et emprisonnés pour incitation à la violation de la Constitution.
Rappelons qu’après avoir renversé le président démocratiquement élu, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, en aout 2008, le régime actuel avait décidé de criminaliser le coup de force pour prendre le pouvoir. L’incitation à violer la Constitution ne serait-elle pas assimilable à un coup d’état militaire ?