Les chauffeurs des citernes approvisionnant les stations services en hydrocarbures ont décidé de sursoir à leur mot d’ordre de grève suite à des négociations avec les autorités gouvernementales.
Ainsi, le pays évite de justesse la crise d’approvisionnement qui aurait résulté de la mise à exécution d’une telle menace.
Cette nouvelle a été annoncée samedi soir, alors que dans la journée et en début d’après midi de longues files de véhicules s’étaient formées devant les stations services en prévision de la pénurie devant résulter du mot d’ordre de grève des conducteurs de citernes pourvoyeuses de carburant.
Une centaine de véhicules ont quitté Nouakchott pour alimenter les stations de l’intérieur, pendant qu’une quarantaine de véhicules procédaient à l’approvisionnement des stations services de la capitale au cours des dernières heures.
Ces chauffeurs protestent contre une disposition du Code des Transports prévoyant une année de prison ferme, en plus des réparations civiles, à des auteurs d’accidents de la circulation entraînant pertes en vies humaines.
Avec les derniers développements, cette affaire prend les contours d’un véritable dilemme entre la nécessité de respecter une disposition pénale dont l’objectif est de préserver l’intégrité physique et la vie des citoyens et l’obligation de faire fonctionner le circuit économique à travers l’approvisionnement régulier en produits pétroliers.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».