‘’Il y a une Europe musulmane qui a duré près de huit siècles en Espagne, aux alentours d’un demi-millénaire en Crimée, en Ukraine, sur la Volga, quelques trois siècles en Sicile et qui le sait ? Des petits bouts de France musulmane, ici pour des décennies, là pour un siècle. Il y a eu une Europe soumise à l’Islam pendant des temps considérables, celle des Russes sous son Joug de 1223 à 1423 environ, celle des Grecs, des Roumains, des Balkaniques, durant quatre ou cinq siècles, et même celle des Hongrois, en son cœur, pendant plus de cent cinquante ans, cela compte, mais compte peut-être encore plus ce qu’on pourrait nommer une certaine Islamisation de l’Europe, avec afflux de produits, de sciences, de techniques, de philosophies. Quelle place ne doit-ton pas faire à un Averroès qui subjugua les esprits médiévaux ? Quel écho n’entend-t-on pas dans la Divine Comédie, dans Goethe, dans le romantisme français jusqu’à Loti ? Quelle que soit la façon dont on juge l’influence musulmane, quelques violentes qu’aient été la réaction contre elle et la façon de s’en débarrasser, on ne peut nier que l’Europe ne serait pas exactement ce qu’elle est si elle n’avait pas connu l’Islam. Il appartient à son patrimoine. Rechercher les vestiges de l’Islam en Europe, c’est recherchant autrui, se rechercher aussi un peu soi-même.’’ Jean-Paul Roux (Extrait de la préface, du livre : Histoire et Civilisation de l’Islam en Europe, Arabes et Turcs en Occident du VIIè au XXè sicècle).
Le prophète Moahmed (PSL), le plus grand
« Ne m’exaltez pas comme les chrétiens exaltaient le fils de Marie. Je ne suis que le serviteur d’Allah. Dites (en parlant de moi) ; le serviteur d’Allah, l’Envoyé d’Allah », Hadith rapporté par Alboukhari
L’Encylopedia Britannica le proclame : « l’homme de religion qui a connu le plus de succès sur cette terre. » Georges Bernard Show (politique et écrivain anglais du XXème siècle) a déclaré que si Mohamed vivait encore, il réussirait à résoudre tous les problèmes qui menacent notre civilisation, aujourd’hui. ‘’ Il y a une Europe musulmane qui a duré près de huit siècles en Espagne, aux alentours d’un demi-millénaire en Crimée, en Ukraine, sur la Volga, quelques trois siècles en Sicile et qui le sait ? Des petits bouts de France musulmane, ici pour des décennies, là pour un siècle. Il y a eu une Europe soumise à l’Islam pendant des temps considérables, celle des Russes sous son Joug de 1223 à 1423 environ, celle des Grecs, des Roumains, des Balkaniques, durant quatre ou cinq siècles, et même celle des Hongrois, en son cœur, pendant plus de cent cinquante ans, cela compte, mais compte peut-être encore plus ce qu’on pourrait nommer une certaine Islamisation de l’Europe, avec afflux de produits, de sciences, de techniques, de philosophies. Quelle place ne doit-ton pas faire à un Averroès qui subjugua les esprits médiévaux ? Quel écho n’entend-t-on pas dans la Divine Comédie, dans Goethe, dans le romantisme français jusqu’à Loti ? Quelle que soit la façon dont on juge l’influence musulmane, quelques violentes qu’aient été la réaction contre elle et la façon de s’en débarrasser, on ne peut nier que l’Europe ne serait pas exactement ce qu’elle est si elle n’avait pas connu l’Islam. Il appartient à son patrimoine. Rechercher les vestiges de l’Islam en Europe, c’est recherchant autrui, se rechercher aussi un peu soi-même.’’ Jean-Paul Roux (Extrait de la préface, du livre : Histoire et Civilisation de l’Islam en Europe, Arabes et Turcs en Occident du VIIè au XXè sicècle). Notre âge est celui de l’angoisse et du trouble. Un changement imperceptible semble gagner le monde -le vieil ordre est entrain de se désintégrer, mais le nouveau se fait encore attendre. L’histoire nous dit que de tels âges d’inquiétude ont eu comme conséquence des périodes de naissances de mouvements nouveaux et de cultures nouvelles. Le monde est aux prises avec la tension. Un trait significatif du siècle présent est un vaste courant de renouveau islamique. Après une période d’immobilisme relatif, le monde musulman a commencé à réaffirmer aussi bien du point de vue spirituel que culturel et politique. Un nouveau réveil se fait voir sur l’horizon, et une nouvelle vie est insufflée dans la communauté de l’Islam. Ce courant est visible dans tous les pays et dans tous les lieux, et semble être en puissance de devenir le signe avant-coureur d’un nouvel âge. Le problème fondamental de notre âge est qu’il a perdu l’équilibre entre l’aspect spirituel et l’aspect intellectuel de la vie. Le gigantesque progrès scientifique n’est pas accompagné que d’autant de pauvreté spirituelle et d’équivoque morale. Dans le défilé de l’histoire, la silhouette sublime de cette personnalité merveilleuse domine de ci haut tous les grands hommes de tous les temps, que tous les héros nationaux semblent des nains en comparaison avec lui. Aucun d’eux ne possédait un génie capable de laisser une impression profonde dans plus de deux ou trois domaines de la vie humaine. Certains furent de brillants théoriciens, mais ne réussirent pas à appliquer leurs idées. D’autres furent des hommes d’action auxquels le savoir faisait défaut. Certains sont célèbres stratèges, certains se sont penchés sur un aspect particulier de la vie, en négligeant de ce fait les autres aspects. D’autres ont consacré leur énergie à des vérités éthiques et spirituelles, mais ont ignoré l’économie et la politique. D’autres se sont occupés de politique et d’économie, mais ont négligé la morale et la vie spirituelle. Bref, on rencontre des héros qui sont des experts dans une seule branche de l’activité humaine. Il est le seul exemple de personnalité où toutes les excellences se trouvent combinées. Il est un philosophe et un voyant, et aussi le symbole vivant de ses propres enseignements. Il est un grand homme d’Etat, et un génie militaire, un législateur en même temps qu’un maître de morale; une lumière spirituelle et un guide religieux. Sa vision pénètre tous les aspects de la vie et il n’est rien qu’il n’améliore en s’y penchant dessus. Ses ordres et ses commandements couvrent un domaine illimité, depuis la réglementation des relations internationales jusqu’aux habitudes de la vie quotidienne du boire, du manger, de l’hygiène. Il a fondé toute une civilisation sur ses théories et établi un équilibre si rare dans les aspects divergeant de la vie qu’on ne peut y trouver aucune faute, déficience ou lacune. Peut on citer un autre exemple d’une personnalité aussi parfaite et universelle? La philosophie de Hegel ou Marx, ne peut expliquer comment de telles conditions ont pu produire un homme dont la mission fut d’enseigner la morale la plus élevée, de purifier l’humanité de toutes les impuretés, d’effacer les préjugés et les superstitions de cette époque d’ignorance et de ténèbres, qui regarda au-delà des compartiments étanches de la race, de la nation et du pays, qui posa les fondations d’une superstructure morale, spirituelle, culturelle et politique pour le bénéfice du monde entier, et non en théorie, plaça les transactions commerciales, la vie civique, la politique et les relations internationales sur des bases morales et produisit une synthèse suréquilibrée et tempérée entre la vie mondaine et le progrès spirituel, qu’elle est considérée jusqu’à ce jour comme un chef d’œuvre de sagesse et de prévoyance, tout comme autant où il était en vie. Est-ce qu’on peut honnêtement appeler une telle personne le produit des ténèbres omniprésentes de l’Arabie? Ce bédouin illettré, cet habitant du désert, parlait avec une connaissance et une sagesse comme on n’avait jamais vues auparavant, et qu’on ne devait pas égaler par la suite, ce marchand silencieux et amoureux de la paix, cet homme tranquille et réservé qui pendant quarante années ne montra jamais signe d’aucun intérêt ou activité politique, apparu soudain sur la scène mondiale comme un réformateur politique et un homme d’Etat remarquable: sans l’aide de la radio ou de la presse, il unit les habitants éparpillés d’un désert de 2 millions de km², un peuple qui était batailleur, ignorant, indiscipliné, inculte et plongé dans un état permanent de guerre intestine sous une même bannière, une même loi, une même religion, une culture, une civilisation et une forme de gouvernement unique. Il changea leurs modes de pensée, leurs habitudes et même leur morale. Il transforma des barbares en gens civilisés, des méchants en gens pieux, droits et craignant Dieu. Leur nature indisciplinée et fière apprit l’obéissance et la soumission à la loi et à l’ordre. Mohamed (PSL) accomplit tout cela sans employer ni ruse, ni violence, ni cruauté, mais grâce à ses manières captivantes, sa personnalité morale attachante, et la conviction de son enseignement. Ce que les gens baptisent «faiseurs d’histoire» sont seulement des « créateurs de l’histoire ». Il n’est pas de ce que relègue l’histoire à l’oubli. Il n’est pas loué simplement parce qu’il fut un grand chef de son temps. Il est un chef unique et incomparable de l’humanité, actuel quelque soit le siècle, l’époque. Véritablement ses enseignements sont actuels quelle que soit l’époque. Peut-on citer un autre exemple d’un faiseur d’histoire aussi exceptionnel, d’un autre révolutionnaire aussi brillant? Quand dans un moment critique quelqu’un lui demanda de maudire ses ennemis et persécuteurs, il répondit: «Dieu ne m’a pas envoyé pour maudire mais comme une grâce à l’humanité. Ô Dieu, Guide mon peuple car ils sont ignorants ». Nous pouvons poser la question :’’Y-a-il un homme plus grand que lui ?» Non, Mohamed (PSL) était bien le plus grand qui ait jamais vécu! Ecoutons Lamartine, le poète, l’écrivain et l’historien français : «si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens et les étonnants résultats sont les trois mesures du génie de l’homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l’histoire moderne à Mohamed? Les plus fameux n’ont remué que des armes, des lois, des empires, ils n’ont fondé que des puissances matérielles écroulées souvent avec eux. Celui-là a remué des armées, des législations, des empires, des peuples, des dynasties, des millions d’hommes un tiers du globe habité ; mais il a remué de plus des autels, des dieux, des religions, des idées, des croyances, des âmes. Il a fondé, sur un livre dont chaque lettre est devenue loi, une nationalité spirituelle qui englobe des peuples de toute langue et de toute race... L’idée de l’unité de Dieu, proclamée dans la lassitude des théogonies fabuleuses, avait en elle-même une telle vertu, qu’en faisant explosion sur ses lèvres elle incendia tous les vieux temples des idoles et alluma de ses lueurs un tiers du monde... Sa prière sans fin, sa conversation mystique avec Dieu, sa mort et son triomphe après le tombeau attestent plus qu’une imposture, une conviction. Ce fut cette conviction que lui donna la puissance de restaurer un dogme. Ce dogme était double, l’unité de Dieu et l’immatérialité de Dieu; l’un disant ce que Dieu est, l’autre disant ce qu’il n’est pas... Philosophe, orateur, apôtre, législateur, guerrier, conquérant d’idées, restaurateur de dogmes rationnels, d’un culte sans images, fondateur de vingt empires terrestres et d’un empire spirituel, voilà Mohamed à toutes les échelles où l’on mesure la grandeur humaine, quel homme fut plus grand?’’, Lamartine, «Histoire de la Turquie» Tome I, Livre 1er, XCV, Paris, 1854, pp. 277-280. Que dire aussi des moyens illimités dont il disposait alors? Nous donnons la parole à un missionnaire chrétien pour répondre: « Il était César et le pape tout à la fois. Il était le pape sans ses exigences, et César sans ses légions: sans armée, sans garde-du-corps, sans palais, sans revenu; et si aucun homme avait le droit de dire qu’il régnait de par le droit divin, c’était bien Mohamed (PSL), car il détenait tous les pouvoirs sans ses instruments, ni son soutien». R. Bosworth Smith, “Mohamed and Mohammadanisme” Londres, 1874, p. 92. Que la prière et la paix soient sur notre Prophète Muhammad, sur sa famille et sur ses compagnons.
AHMED BAZEID OULD BEYROUCK
CHRONIQUEUR POLITIQUE