Le changement climatique « est susceptible d’aggraver les problèmes de pénurie d’eau auxquels est confrontée l’Afrique », selon une note d’orientation politique distribuée jeudi au deuxième des assises de la quatrième Conférence Africaine sur les Changements Climatiques (CCDA-IV), organisée à Marrakech (Sud du Maroc).
Cette rencontre est axée sur le thème du développement de l’agriculture pour permettre à l’Afrique de se nourrir elle-même.
Le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur les Changements Climatiques a montré que le changement climatique a des répercussions sur l’Afrique subsaharienne plus que tout autre continent parce « que ses économies sont en grande partie basées sur des systèmes de culture-élevage et de production agropastorale sensible au temps.
Par contre, la pauvreté rurale et donc la faible capacité financière des collectivités à investir dans l’eau et les intrants agricoles, a empêché l’adoption et la diffusion de bonnes pratiques de gestion hydraulique. Les gouvernements, les institutions locales et les communautés ne sont pas encore bien préparés à relever le défi les défis émergeants liés au changement climatique ».
Cette prévision impose la nécessité de trouver des solutions dans le cadre d’un programme « de Gestion de l’Eau Agricole (GEA) dans un contexte de changement climatique ».
Dans cette perspective d’amélioration de la Gestion Agricole de l’Eau, le document évoque plusieurs options et une variété d’approches pouvant renforcer la rentabilité des petites exploitations agricoles et réduire la vulnérabilité.
Ainsi, la GEA englobe « une gestion intégrée de l’eau par bassins versants, la collecte de l’eau de pluie, l’exploitation de petits barrages et déversoirs en terre, l’utilisation de barrages de sable et de sous surface, le stockage dans le profil du sol, ainsi que le détournement et l’usage des eaux de crue ».
La gestion intégrée des bassins versants « est une stratégie de gestion des ressources naturelles tenant des comptes des processus biophysiques, des institutions sociales et des activités humaines ».
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».