Le 24 juin 2014 des agents de sécurité issus de sociétés de tâcheronnat et intégrés par la MSP, au vu d’un contrat avec la SNIM pour des raisons sociales, ont déclenché, à Zouerate, une grève illicite (lancée avant la signature du PV de non conciliation et au moment où les négociations étaient en cours et la position officielle de la MSP était la continuation des pourparlers).
Plusieurs rounds de négociations ont eu lieu avec les délégués des grévistes, en présence de représentants de l’administration, au cours desquels les responsables de la MSP n’ont ménagé aucun effort pour satisfaire les revendications des grévistes. Un Procès verbal de conciliation avait été signé entre les deux parties et aucune mesure disciplinaire ou pécuniaire ne fut prise par la MSP à l’encontre des grévistes. Ce qui avait fait renaître un espoir de retour au calme.
Moins de deux mois plus tard, une nouvelle plateforme de revendications -la sixième depuis le début de l’année- fut présentée à nouveau par les agents en grève.
La MSP dépêcha alors une délégation conduite par le directeur des ressources humaines (DRH) pour négocier de nouveau dans le but d’apporter satisfaction aux doléances des grévistes.
Mais, le 3 septembre à 00 heure, alors que les négociations étaient en cours et quatre points sur les dix que comptait la plateforme avaient fait l’objet de consensus, ce personnel décida de déclencher une nouvelle grève, après avoir menacé l’inspecteur régional de travail dans son bureau pour le contraindre à établir le PV de non conciliation pour légitimer leur action. Ce qu’ils n’ont pu obtenir. Ce document ne sera établi et signé que 24 heures plus tard et remis aux parties concernées. Ce qui dénote du caractère illicite de la grève.
Par ailleurs, les grévistes avaient abandonné les installations vitales pour l’économie nationale (centrales électriques, sondage d’alimentations de la ville en eau potable, etc…) dont ils assuraient la sécurité, les exposant en même temps que les populations, à de graves dangers compte tenu de la position géographique de la zone, au mépris de l’article 360 de la loi 2004-017 portant code du travail.
Ils avaient, par la suite, décidé de marcher vers Nouakchott afin, disent-ils, de « faire entendre leur voix aux plus hautes autorités du pays ».
En réalité, il s’agit d’un groupe dont le penchant pour le désordre et la violence est établi soumis aux tendances extrémistes de quelque syndicat de la place encore peu connu et sans crédibilité.
Pourtant, la MSP a consenti au profit de son personnel de Zouerate un ensemble d’avantages substantiels, notamment l’augmentation des salaires à 10% en moins de 4 mois, l’immatriculation et la déclaration à la CNSS du personnel, prise en charge des consultations et médicaments, suivi des accidents du travail et des maladies professionnelles en plus de la régularisation des instances (19 000 000 UM) et des droits exigibles (Démission, Décès, Retraites).
Aussi, la MSP, tout en restant disponible et attachée à l’application de la loi et à la sérénité du climat social, prend l’inspection régionale du travail et les autorités administratives du Tiris Zemour à témoin et souhaite qu’une mission officielle de contrôle vienne à Zouerate pour élucider les motivations réelles de cette action de grève.