« Un modeste prélèvement international harmonisé sur le transport aérien et le fret maritime pourrait apporter une contribution significative pour répondre aux besoins de financement des effets des changements climatiques, sans nuire à la compétitivité d’un pays, d’une région ou d’un secteur économique », selon une note d’orientation politique distribuée au cours des assises de la 4é Conférence Africaine sur les Changements Climatiques (CCDA-IV), ouverte mercredi à Marrakech (Sud du Maroc).
L’édition 2014 de la CCDA est consacrée au développement de l’agriculture.
Dans le cadre de la recherche de financements innovants, il devient indispensable de stimuler le niveau de soutien économique attendu au cours de la prochaine décennie en vue de faire face à l’augmentation des dommages économiques causés par le changement climatique.
Il faut trouver « un mécanisme fiable pour accroître la contribution de fonds provenant à la fois du secteur public et privé des pays dont les économies ajoutent à l’atmosphère des niveaux importants de gaz à effet de serre ».
Les fonds recueillis grâce aux prélèvements ainsi préconisés, combinés au respect de l’engagement pris à l’occasion de la conférence internationale sur les changements climatiques de Copenhague de 2009, plus un portefeuille équilibré de programmes associant le secteur public au secteur privé, permettraient « de limiter les impacts des changements climatiques sur les populations pauvres et vulnérables, en particulier celles des pays les moins développés » et donc un traitement efficace de la question, selon le document d’orientation.
Cette démarche est rendue nécessaire par l’absence de perspectives pour de grandes infusions supplémentaires de fonds publics en provenance des pays industrialisés à cause de multiples raisons, parmi lesquelles les crises financières aux Etats Unies et dans l’Union Européenne (UE).
Les ressources du secteur privé seront nécessaires pour aider au respect des engagements de financement en vue de faire face aux changements climatiques.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».