Les pêcheurs artisanaux de Nouakchott observent une grève « illimitée» à partir de ce dimanche. « Nous protestons contre les tracasseries dont font l’objet les propriétaires d’embarcations coupables de recours au service des pêcheurs étrangers. Cette loi, adoptée en 2012 et théoriquement entrée en vigueur en 2017, est inapplicable dans la réalité. Elle est totalement hypocrite, du fait d’un déficit de ressources humaines pour une exploitation optimale des embarcations nationales.
Par ailleurs, ce texte fait objet d’une application à géométrie variable.
Nous tombons régulièrement sous le coup de sanctions pécuniaires du fait de la nouvelle loi, alors que des opérateurs intouchables emploient des étrangers grâce à une protection particulière », selon eux.
Une loi de 2012, relative à l’aménagement des pêcheries, appliquée depuis 2017, interdit le recours à la main d’œuvre de pêcheurs étrangers sur les embarcations mauritaniennes.
Des nombreux domaines où l’anarchie règne en maître à Nouakchott, c’est sans conteste le foncier qui tient le haut du pavé. Tout le monde a encore en mémoire la célèbre « poche 10 », située à la jonction entre Tevragh Zeïna et Teyarett, que l’État rasa il y a quelques années.