Désigné au poste lundi, le nouveau premier ministre mauritanien, Ahmed Salem ould Béchir, a présenté la liste de son gouvernement mardi après-midi. La nouvelle équipe est marquée par la stabilité, avec la reconduction de nombreuses personnalités déjà présentes dans le gouvernement précédent, mais aussi quelques entrées significatives et remarquées. Il s’agit notamment l’arrivée du général Mohamed ould Cheikh Mohamed Ahmed ould El Ghazouani, qui était jusque là Chef d’Etat Major Général des Armées (CEMGA), au poste de Ministre de la Défense Nationale. Le nouveau ministre de la défense est considéré comme un proche du président Mohamed ould Abdel Aziz et son nom est régulièrement cité dans la liste des potentiels successeurs de l’actuel chef de l’Etat mauritanien.
On note également l’entrée au gouvernement de maître Sidi Mohamed ould Maham, président de l’Union Pour la République (UPR-principal parti de la majorité), qui devient ministre de la Culture, de l’Artisanat et porte-parole du gouvernement. Cette formation dispose d’une confortable majorité à l’assemblée nationale après les élections législatives de septembre dernier.
Djinda Ball, une jeune dame, issue de la communauté négro-africaine, est nommée ministre de la jeunesse et des sports.
Les personnalités titulaires des départements stratégiques tels que le Ministère de l’Economie et des Finances et celui du Pétrole, de l’Energie et des Mines, ont conservé leurs postes.
La formation de ce nouveau gouvernement intervient quelques mois avant l’élection présidentielle 2019, qui pourrait marquer un tournant dans l’histoire du processus démocratique en Mauritanie, grâce à une alternance imposée par la limitation constitutionnelle des mandats.
Des nombreux domaines où l’anarchie règne en maître à Nouakchott, c’est sans conteste le foncier qui tient le haut du pavé. Tout le monde a encore en mémoire la célèbre « poche 10 », située à la jonction entre Tevragh Zeïna et Teyarett, que l’État rasa il y a quelques années.