La quatrième Conférence Africaine sur les Changements Climatiques (CCDA-IV) axée en 2014 sur l’agriculture, avec pour thème « l’Afrique peut nourrir l’Afrique dès à présent : mettons nos connaissances nos connaissances sur le climat au service de l’action » a débuté mercredi dans la ville de Marrakech (Sud marocain).
Ce forum est organisé par la Commission Economique pour l’Afrique (CEA), la Banque Africaine de Développement (BAD) et la Commission de l’Union Africaine (CUA), avec la participation de plusieurs centaines d’acteurs issus des administrations publiques, des acteurs de la société civile, des experts, des organisations internationales, régionales, sous régionales et des organes de presse.
L’objectif de la conférence de Marrakech est de mener une réflexion visant à trouver les voies et moyens permettant à l’Afrique d’améliorer ses performances agricoles et renforcer les capacités des systèmes de production en transformant les changements climatiques en opportunités de réduire la pauvreté.
En dépit du ralentissement économique ailleurs dans le monde, le continent africain garde de bonnes perspectives de croissance à 5,3% en 2014.
Toutefois, le défi consiste à étendre la richesse générée à la majorité des pauvres, qui pour des moyens de subsistance dépend essentiellement de secteurs sensibles au climat : agriculture et pêche, incapables de satisfaire la population croissante.
«Les changements climatiques devraient encore rendre plus difficile la recherche d’une solution au problème car ils ont des effets perturbateurs sur les systèmes de production agricole, l’environnement et la biodiversité », selon la note conceptuelle distribuée à l’ouverture des assises de Marrakech.
« Une hausse des températures de 2% pourrait aggraver le déficit alimentaire actuel et empêcher la majorité des pays africains d’attendre l’objectif numéro 1 des OMD, à savoir réduire l’extrême pauvreté et éradiquer la faim d’ici 2015 » d’après le cinquième rapport d’évaluation du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC).
L’Afrique doit donc examiner les options susceptibles d’améliorer les performances agricoles.
Plusieurs communications seront présentées au cours des 3 jours : les opportunités agricoles pour le développement et l’utilisation des énergies renouvelables en Afrique, le renforcement des capacités de l’Afrique à mobiliser et accéder aux financements et à l’investissement climatique pour une transformation agricole résiliente face aux changements climatiques, l’innovation, le transfert et le déploiement technologique pour le renforcement de la transformation agricole face aux changements climatiques…….
L’agriculture africaine abandonne prés de 300 millions de personnes à la faim et le continent importe pour plusieurs milliards de dollars de produits alimentaires par an.
L’engagement de consacrer 10% des budgets nationaux à l’agriculture pris lors de la conférence de Maputo en 2003 n’a pas été tenu par la majorité des pays africains.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».