La Mauritanie a signé les Accords de Partenariat Economique (APE) avec l’Union Européenne (UE), annonce un document de l’UE publié samedi soir.
La Mauritanie est le 15é pays d’Afrique de l’Ouest à approuver ces nouveaux accords négociés entre l’Europe des 27 et 16 Etats de la sous-région.
Désormais il ne manque plus que la signature du Nigeria pour que le texte soit soumis à la ratification.
L’objectif des APE « est de promouvoir le commerce entre l’Union Européenne (UE) et les États africains, contribuer au développement durable, accroître l’investissement et réduire la pauvreté ».
Signalons que la Côte d’Ivoire et le Ghana ont signé des accords intermédiaires.
Les partenaires européens soutiennent que l’introduction des APE comporte « de nombreux avantage » pour les pays africains.
Une thèse fortement contestée par les économistes du continent et des activistes de la société civile, qui considèrent ces accords comme « une véritable catastrophe » pour l’industrie locale, les droits de douane et l’agriculture.
Certains panafricanistes poussent la contestation jusqu’à qualifier les APE d’Accords de Pendaison pour les États et les peuples africains.
La Côte d’Ivoire et le Ghana sont actuellement liés au partenaire européen par des accords d’étapes. Ces accords seront remplacés dans le futur par l’APE régional.
L’objectif final et à long terme des Accords de Partenariat avec l’Europe (APE) est de parvenir « à la création d’un marché de libre-échange global inter-continental ».
La nouvelle Alliance Afrique/Europe pour l’emploi des jeunes et les investissements durables, lancée récemment par le président de l’UE, Jean Claude Juncker, dans le cadre du discours sur l’état de l’union, trace clairement le chemin devant mener vers le cap du libre-échange.
Ainsi « les accords de partenariat économique, les accords et les autres régimes commerciaux avec l’UE devraient être exploitées dans toute la mesure du possible pour former la base de la Zone Continentale Africaine de libre-échange (ZLEC) ».
Dans le cas particulier de la Mauritanie, le Directeur Général du commerce de l’Union Européenne (UE), Olivier Coupleux, expliquait en avril dernier, que la signature des APE « va permettre d’attirer les entreprises européennes qui ont la capacité de mobiliser les investissements essentiels en vue de développer les capacités de production et les infrastructures dont le pays a besoin pour son développement».
Ce discours repose sur le principe suivant lequel le fait d’importer des équipements en provenance d’Europe avec un tarif douanier préférentiel permet d’améliorer la compétitivité, un retour rapide sur investissement, un transfert de compétences et de technologie, ainsi que la création d’emplois.
Toutefois, il faut noter que de nombreux économistes et activistes de la société civile en Afrique dénoncent les Accords de Partenariat avec l’Europe (APE) comme « une véritable catastrophe ».
Leurs arguments des tenants de cette thèse portent sur les risques de destruction d’un tissu industriel encore embryonnaire, l’ouverture du marché régional aux produits européens sans droits de douane, l’impossibilité pour l’agriculture africaine de soutenir la concurrence avec la politique agricole commune de l’UE, qui sera subventionnée d’une manière ou une autre…..
Cheikh Sidya
Des nombreux domaines où l’anarchie règne en maître à Nouakchott, c’est sans conteste le foncier qui tient le haut du pavé. Tout le monde a encore en mémoire la célèbre « poche 10 », située à la jonction entre Tevragh Zeïna et Teyarett, que l’État rasa il y a quelques années.