Mon propos n’est pas tant une prise de position politique qu’un témoignage personnel, un acte de justice rendue à un homme victime d’accusations infondées sur ce qu’il a de plus cher et de plus intime: sa santé!
Le fait est que certains sites locaux ont récemment mis en doute la bonne santé du Président de la République, allant même parfois jusqu’à trouver des mobiles médicaux, voire morbides, à la visite privée qu’il entreprend actuellement en France en continuité avec la visite de travail qui vient de le conduire dans ce pays.
Je ne voudrais pas faire de procès d’intention à ces sites mais qu’ils me permettent d’exprimer justement mon scepticisme vis-à-vis de leur « doute » sur la simple base des faits objectifs, des propositions falsifiables au sens Popperien.
Je suis même persuadé qu’ils pensent comme moi que spéculer sur la santé des autres n’est pas une attitude chevaleresque et encore moins quand cette spéculation est érigée en mode d’action politique.
Cet « Art noble» qu’est la politique ne saurait, en effet, être confondu avec le « Noble Art », le pugilat. Quoique les règles du « Noble Art », même, aient leur « éthique » propre et prohibent, par exemple, les coups bas, au sens... propre! C’est d’ailleurs de là que provient l’expression…
Et pourtant, certains n’en sont-ils pas arrivés à prétendre que des médecins américains, que le président aurait rencontrés aux USA en marge de sa participation au sommet sur le changement climatique et à l’Assemblée générale de l’ONU, lui auraient conseillé d’effectuer des examens d’urgence en France ? Mais alors le lecteur est en droit de se demander pourquoi ne les aurait-il pas passés, ces examens si urgents, in situ, aux USA mêmes qui disposent de laboratoires au moins aussi performants que ceux de l’Héxagone?
Je ne suis pas médecin mais il est des signes qui ne trompent pas et l'aspect clinique est, parait-il, le plus important en médecine.
C’est pourquoi quiconque a analysé sa démarche agile et son pas assuré ce lundi sur les graviers de la cour de l'Elysée (Ma Chaallah) sait à quel point le président Aziz est en bonne santé Alhamdoulillah.
Quiconque a observé sa bonne mine et son léger embonpoint de bon aloi mesure à quel point il ne souffre d’aucune séquelle de sa blessure abdominale survenue le 13 octobre 2012, puisque c’est de cela que se préoccupent ces médias électroniques.
Et que dire du volume de travail qu’il abat en ce moment (Machaallah encore !) avec ces voyages harassants (quatre traversées de l’Atlantique en moins de deux mois, une visite en France dans la foulée, précédée d’un voyage en Guinée équatoriale pour cause de sommet africain, d'un autre déplacement au Tchad, etc.) et tous ces sommets auxquels il a participé, que dis-je ?, qu’ils a présidés même, avec une grande présence physique ? Y a-t-il quelque chose de plus éprouvant pour la santé qu’une conférence et a fortiori quand il s’agit de sommets avec leurs contraintes protocolaires et leurs séances interminables?
Si tant est que le président ait décidé de passer quelques examens biologiques en France, si la chose était vérifié, qu’y aurait-il de mal à cela ? Quel corps sain n’a pas besoin d’un check-up annuel ? N’est-ce pas là la norme recommandée par les médecins pour toute personne même en bonne santé?
A-t-on oublié qu’une partie de notre classe politique et un pan entier de notre presse s’étaient fourvoyés lamentablement en octobre 2012 en spéculant sur la base d’informations erronées et médicalement aberrantes?
Force est de constater que la recherche de l’effet d’annonce politique frise parfois l’indécence sous nos cieux !
Mohamed Ali O. Lemrabott, Economiste-Conseil, Expert international, Ex-Conseiller stratégique au PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement.)