Suite à une manifestation de protestation des populations de la localité de Tivirit, la Communauté Urbaine de Nouakchott (CUN), a répondu aux vives critiques relatives à sa politique de recyclage des ordures ménagères dans une déclaration publiée jeudi soir.
« Nous portons à la connaissance de l’opinion publique nationale que la Communauté Urbaine de Nouakchott (CUN) utilise la même décharge définitive des ordures, utilisée auparavant par la société PIZZORNO depuis 2007 jusqu’au mois de mai dernier », peut-on lire sur un document de la cellule de communication municipale.
« Rien n’a change, sauf que l’ancien utilisateur était PIZZORNO et le nouvel usager est la Communauté Urbaine de Nouakchott.
Les ordures sont également les mêmes, celles de la ville de Nouakchott, comme d’ailleurs les instruments utilisés pour leur collecte, leur transport, ainsi que leur enfouissement technique, qui sont aussi les mêmes que ceux réalisés précédemment par PIZZORNO », selon la CUN.
Evidemment, cette réponse « géniale » laisse en rade la véritable question de fond, celle de savoir si la décharge en question présente des risques pour l’environnement et la santé des populations de Tivirit.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».