Makhtar Diop, vice-président de la Banque Mondiale pour la région Afrique subsaharienne, quitte son poste, selon une note interne de l’institution publiée mercredi.
Entre démission et débarquement pur et simple, cette nouvelle suscite de nombreux commentaires dans le microcosme de la finance internationale et les médias.
En effet, le quotidien sénégalais, l’Enquête, qui annonce la décision, l’impute aux dégâts collatéraux de la candidature de l’ancien ministre sénégalais des finances (pendant les premières années du régime Wade) à la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD).
Il est reproché à M. Diop d’avoir entamé sa campagne pour le fauteuil de la prestigieuse institution panafricaine tout en restant à son poste.
Très strictes règles de la Banque Mondiale qui l’obligent à désapprouver le fait que son désormais ex vice-président pour l’Afrique subsaharienne, utilise son image dans le cadre d’une campagne à son profil personnel.
Toutefois, Makhtar Diop va continuer à assurer l’intérim du poste et la BM reste prête à le recevoir dans le futur.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».