La salle de conférences de la chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Mauritanie (CCIAM) a abrité, ce lundi 30 juillet 18, un atelier consacré à l’économie sociale et solidaire. Cette rencontre a pour objectif de discuter du coopérativisme en tant qu’outil de développement local et l’émancipation des acteurs. A terme, il vise à changer les mentalités en faveur d’un coopérativisme productif et inclusif.
Au cours de cette journée, les participants venus de différents secteurs vont plancher sur plusieurs thèmes : la coopérative comme vecteur de développement économique durable et solidaire, la coopérative : un engagement collectif, la dimension genre dans les groupements d’acteurs socio-économiques et le rôle des groupements d’acteurs économiques dans le développement du secteur de la pêche
Dans son mot introductif, M. Fedérico Borroeta, point focal du BIT en Mauritanie a indiqué que l’atelier est l’occasion de réfléchir sur les actions du mouvement coopératif en Mauritanie, d’en dresser le bilan, rappelant au passage que cette problématique est au cœur du mandat du BIT, parce qu’il prend en compte les éléments fondamentaux de l’emploi décent, économiques et sociaux. Le soutien du BIT à la nouvelle politique de l’emploi vise l’insertion et l’impact accru sur la création d’emploi décent.
Face à la demande pressente de la création de l’emploi et de valeur ajoutée en Mauritanie, indique M. Borroeta, il faut de nouvelles réponses adaptées aux dynamiques de marché. Le BIT a attiré l’attention sur cette situation qui a une influence décisive sur la cohésion sociale du pays. Il souhaite, à travers cet atelier, recueillir le point de vue des acteurs sociaux pour que leurs idées et leurs expériences soit prises en compte dans le débat.
La création d’un secteur privé performant, mais inclusif prenant en compte, les couches les plus vulnérables et en lien avec l’emploi des jeunes et le développement des compétences constitue pour le BIT et l’UE, un des thèmes essentiels dans la nouvelle stratégie de croissance accélérée et de prospérité partagée.
Pour sa part, M. Adam Janssen, de la délégation de l’UE a brossé les priorités de la coopération UE –Mauritanie, indiquant au passage que le la création de l’emploi, en particulier pour les jeunes est au cœur du consensus européen. En Mauritanie, la moitié de la population a moins de 20 ans et aspire à trouver du travail.
Parlant de l’importance de l’économie sociale et solidaire, M. Janssen n’a pas manqué de souligner que les coopératives et les groupements économiques ont une grande importance, en particulier dans les secteurs majeurs comme la pêche, l’agriculture et l’artisanat, et prend en compte la dimension genre dans la création de l’emploi. L’économie sociale et solidaire a des liens forts avec le territoire. Signalons enfin que la nouvelle Stratégie nationale de l’emploi vise à la création d’entreprises d’économie sociale et solidaire.