Deux épiceries victimes de braquage et d’agression
La zone de Tarhil, au sud-est de Nouakchott, est longtemps restée épargnée des nombreux incidents criminels qui ont émaillé la vie de la ville, ces derniers mois. Cet « état de grâce » est désormais fini, avec le tout récent braquage de deux épiceries au quartier El Medina, à proximité du PK 7 de Riyad. Un épicier dormait paisiblement, devant ses deux boutiques, à l’intérieur d’une moustiquaire. Son gardien était en faction, avec un de ses collègues en charge d’une autre épicerie, de l’autre côté de la rue. Vers trois heures du matin, une quinzaine de malfaiteurs passent à l’attaque. Ils ligotent l’épicier et son gardien, avant de les enfermer, au cadenas, dans un petit magasin. Le second gardien tente de résister : il se retrouve gravement blessé à la jambe et le voilà gisant au sol, baignant dans le sang. Une fois les cambriolages perpétrés, deux des bandits sont cependant revenus libérer l’épicier et son gardien qui ont ainsi pu secourir, à temps, le blessé. Evacué à l’hôpital, les jours de celui-ci ne semblent plus en danger. Selon les habitants du quartier, l’unité de gendarmerie chargée de sécuriser la zone se contentait, jusqu’ici, de boucler ses rondes, avant minuit. Va-t-elle persévérer dans sa routine ?
« Lemdessem » arrêté par de simples citoyens !
Nouvelles du tristement célèbre Ahmed « Lemdessem » (le gluant), un sobriquet dont nous expliquions, dans une de nos précédentes éditions, le sens. Depuis plus de dix ans, en effet, cette terreur des bidonvilles s’enduit tout le corps d’huile ou autre matière visqueuse, avant d’opérer, glissant ainsi, littéralement, entre les mains de ceux qui veulent l’arrêter.
Il y a deux nuits de cela, un indésirable visiteur, seulement vêtu d’une culotte, s’introduit dans une cabane des derniers secteurs de Mellah. Le lieu n’est occupé que de femmes qui se mettent à hurler au secours. Des hommes accourent, tandis que le bandit s’enfuit dare-dare. Athlétique, il a tôt fait de disparaître dans la nuit mais ses poursuivants ne lâchent pas la partie et décide de passer le quartier au peigne fin. Bien leur en prend car ils finissent par découvrir, dans une chambre abandonnée, les vêtements du fugitif. On se poste en embuscade et voilà bientôt Lemdessem qui se pointe, en catimini, pour reprendre ses habits. Entouré d’une dizaine d’hommes, certains armés de gourdin, il ne passe pas le meilleur quart d’heure de sa vie ! L’huile n’y a rien fait, cette fois, et le voleur-violeur s’est vu remis, peu après, aux soins de la police. Mais les curieux ont eu tout le temps d’admirer le fameux « Ahmed Lemdessem » !
Une dangereuse bande coffrée à Arafat
Arafat était devenu, comme nous l’avons maintes fois relaté, un véritable nid de brigands en tous genres. Au cours des deux mois passés, on y enregistra plusieurs dizaines d’actes criminels ; des meurtres, même. Rafles et arrestations n’avaient guère d’effets. Mais voici que la police traquait, depuis dix jours, une puissante bande, composée de nombreux récidivistes dont certains venaient tout juste de sortir du « placard ». Plusieurs indices laissaient à penser que ces criminels étaient responsables de la plupart des méfaits perpétrés, ces derniers temps, à Nouakchott.
C’est dans la nuit du jeudi au vendredi 27 Septembre que les forces de sécurité ont déployé leur filet, couvrant de nombreux quartiers de la moughataa. Une totale réussite, qui aura nécessité l’implication de tous les commissariats de police de la zone, la DRS et le CSPJ. Et sans un seul coup de feu, s’il vous plaît, contrairement à ce que certains media ont publié !
Mosy