La mort a terrassé la légende de la toile mauritanienne. Mouhamed Nouroudine Kheloua, alias Claude K a quitté la scène du monde médiatique à l’âge de 61 ans. Tout le monde connait les relations exceptionnelles entre lui et Diop Moustapha, le capitaine de vaisseau « qui m’a fait connaitre la Mauritanie » confiait-il souvent.
Les deux hommes qui se sont connus dans l’armée en France, ont beaucoup fait ensemble. Nous ignorons comment l’idée de mettre sur pied le Carrefour de la République Islamique de Mauritanie lui est venue, mais en venant ici en 2008, l’homme qui s’est converti à la religion musulmane n’était mu que par le désir de faire entrer la Mauritanie dans le cercle de l’information instantanée par la magie du net.
En effet, grâce à CRIDEM, la Mauritanie rayonnait sur les cinq continents, CRIDEM, un site qu’il a su lever et faire marcher d’un pas décidé. Comme tout homme en avance sur son époque, Claude en professionnel de la toile contribuera à faire sortir la Mauritanie des sentiers battus sur le plan médiatique.
Il mérite pour les services rendus à la culture de ce pays d’être louangé. Un site s’est éteint ! Dans l’exercice de leurs fonctions, on dit que quand les lumières sont éteintes et les rideaux tirés, les artistes de la magie du net comme Claude, se retrouvent seuls dans leur coin parfumé de gloire.
Une gloire obtenue loin du paraitre en atteste les nombreuses distinctions qui essaiment son bureau. Mais, après les heures de célébrité, l’air est rempli de mélancolies et les artistes se retrouvent seuls quand sous l’effet de la maladie, leur vie se transforme en cauchemar.
Le décès de Claude K, loin d’être un cas isolé, laisse ressurgir des images douloureuses et des souvenirs amers pour les hommes comme lui qui ont porté l’étendard de la communication.
L’histoire appartient au passé, mais on construit l’avenir avec le passé. Puisse les nombreux sites électroniques du pays avoir ce regard sympathisant envers l’un de leurs pionniers. Un oubli de leur part serait une grave insulte pour les hommes culturels qui ont traduit en actes concrets leur vision. En ce troisième millénaire que serions-nous aujourd’hui, si des gens d’une autre époque n’avaient pas tracé le sillon à une période incertaine ?
Le devoir de mémoire nous impose, nous tes collaborateurs de faire en sorte que tous tes acquis soient préserver par devoir de mémoire, car il ne faut pas que des hommes méritants meurent dans l’indifférence.
A ta veuve éplorée, à tes enfants, et à tes amis nous disons : Ina Lil Laah wa ina i ley rajihuun.
La Rédaction de CRIDEM