Dans le cadre d’un projet financé par le Fonds d’affectation des Nations Unies, SOS-Esclaves a organisé une série de sessions de formation à Néma et Atar, au profit d’une soixantaine de ses militants. L’objectif principal du projet est de permettre, aux femmes libérées de situation d’esclavage, de se réinsérer dans la vie normale, à travers un accompagnement efficace et une assistance méthodique d’une dizaine de femmes-mentors, rompues, grâce aux formations, aux techniques d’approche, d’identification et de repérage de ces victimes auxquelles elles comptent assurer la réhabilitation et l’intégration dans leur nouvelle vie. Ainsi, du 14 au 18 septembre 2014, à Néma, et du 23 au 27 septembre, à Atar, les soixante membres de SOS-Esclaves ont suivi des communications sur les connaissances de base liées aux techniques de la communication, les modalités d’organisation d’une réunion productive et la rédaction d’un rapport, entre autres thématiques qui renforceront leurs capacités d’assistance et d’accompagnement des victimes de l’esclavage. A la fin de la session de Néma, SOS Esclaves a rédigé une déclaration s’insurgeant contre l’organisation d’un Colloque national sur les séquelles de l’esclavage sans prendre la peine d’y inviter ni les victimes ni les organisations de droit de l’Homme qui travaillent sur le sujet, depuis des décennies. Quant à Atar, SOS-Esclaves y a prononcé une motion condamnant les agissements des autorités administratives et sécuritaires, au cours de l’affaire de Niabina où de paisibles citoyens furent été intimidés et menacés, sans autre raison que leur couleur de peau, par d’autres citoyens.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».