
La Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM)-la plus importante entreprise publique de Mauritanie-a pris une série de mesures internes en vue de faire face à la chute des cours du fer.
Après une période de prospérité, qui a duré une dizaine d’années, les cours mondiaux du fer ont enregistré une chute drastique de 30% pendant les derniers mois.
En 2013, la SNIM a atteint une production record de plus de 13 millions de tonnes de minerais de fer.
La tendance de cette année de référence a enregistré une nouvelle progression de 8,53% au cours du premier semestre 2014.
Depuis 4 mois, les cours du minerai de fer enregistrent une baisse continue du fait de la croissance ralentie en Chine, grande consommatrice de ressources naturelles.
Pour faire à la dépression des cours, la société mauritanienne a décidé de comprimer certaines dépenses en « engageant sans tarder le réajustement des coûts pour tenir compte de la nouvelle donne ».
Il s’agit de « la réduction de 10% du budget dévolu aux heures supplémentaires, aux voyages, missions et matières consommées pour le second semestre 2014… ».
D’autres mesures touchant des dépenses jugées non urgentes sont attendues.
La SNIM, rappelle-t-on, est engagée dans un programme de modernisation « NOUHOUD » en vue d’atteindre une production annuelle de 40 millions de tonnes de fer à l’horizon 2025.
Une performance qui lui permettrait d’intégrer le top 5 des producteurs mondiaux de fer.
Les observateurs s’interrogent au sujet de l’éventuelle incidence de la nouvelle donne par rapport à « NOUHOUD ».
Au cours des dernières années marquées par une forte embellie, l’entreprise minière mauritanienne a investi d’importantes sommes dans des domaines parfois étrangers à son objet, suscitant de vives critiques de l’opposition.