Il est de notoriété publique que l’exercice de la politique suppose la satisfaction de certaines ambitions, en relation avec la vie du citoyen. Lesquelles ambitions ne peuvent être atteintes, sans la participation de ce dernier aux différentes élections, qui lui permettent d’exprimer son point de vue, à travers les urnes.
C’est ainsi qu’il pourra adhérer aux modes de société et de gestion, qui entrainent son épanouissement et son mieux vivre. C’est ainsi, qu’il pourra aussi accéder aux postes électifs de décision.
Depuis dix ans, déjà, le pouvoir en place exerce une gestion unilatérale des affaires publiques. Sans partage. C’est une période suffisante pour que les leçons en soient tirées, et judicieusement. Et l’opposition et le pouvoir ont la responsabilité commune de cette situation, même si le pouvoir endosse, seul, la responsabilité institutionnelle.
Autant il ne faudrait pas s’inscrire, aveuglément, aux manières de gestion unilatérales, autant il ne faudrait pas demeurer, éternellement, en retrait par rapport à ce qui se passe, sur le plan national.
Laisser le champ libre à son adversaire, au nom de la majorité démocratique, est une aberration, surtout, si ce dernier entend isoler ce qu’il suppose être une minorité, et confond entre ce qui est public, et ce qui est privé. Entre ce qui est technique, et ce qui est politique.
Les élections sont le baromètre, le mieux indiqué, qui permettent au citoyen de choisir ses représentants, librement, en période de démocratie. L’idéal voudrait qu’elles se passent en commun accord, dans la transparence, mais la réalité, compte tenu du passé, en est autre, et exige, par pragmatisme, de s’inscrire dans une logique de participation, pour permettre l’émergence de l’autre point de vue, dans les sphères électives.
Le boycott continu se confond avec la démission. L’opposition radicale a fait ses preuves dans un environnement hostile au changement démocratique, où l’élite reste favorable au gain facile, à l’ancrage de l’anarchie et aux acclamations du pouvoir en place. Quel qu’il soit. C’est cette élite qui éternise le pouvoir et choisit à la place du peuple, analphabète et affamé, les slogans de l’heure.
Une heure qui sonne à la faveur d’une participation active, aux échéances futures, pour permettre la représentativité de cet autre citoyen, longtemps isolé de la gestion des affaires.
Dans cet ordre, l’annonce du FNDU, de participer aux élections prochaines, vient à point nommé. Elle est louable. Avec le souhait de voir l’autre mastodonte, le RFD, suivre, pour que, le tableau soit, enfin, complet. A la satisfaction générale des démocrates. Même si l’UPR, réticent, s’affaire à obstruer, pour faire cavalier seul.
« Mieux vaut tard que jamais ».
L’heure n’étant plus à la politique de la chaise vide.