Un groupe composé de plusieurs dizaines de personnalités parmi lesquelles des anciens ministres, ex sénateurs et des acteurs de la société civile, a annoncé la mise sur pied d’une « Charte pour
l’Alternance » en Mauritanie, dans un document rendu public mardi soir.
Les promoteurs de « l’Alliance pour l’Alternance » en Mauritanie expliquent que leur démarche découle d’une préoccupation par rapport à l’avenir du pays dans un contexte caractérisé par l’approche de grandes échéances électorales.
L’agenda électoral de la Mauritanie prévoit des législatives, des régionales, des municipales (en 2018) et une élection présidentielle en 2019.
Frappé par la limite constitutionnelle des mandats, le président en exercice, Mohamed Ould Abdel Aziz, ne devrait pas être candidat à ce dernier scrutin.
Dans la perspective de ces échéances électorales, les auteurs de « l’Alliance pour l’Alternance » en Mauritanie appellent à la désignation « d’un Conseil Constitutionnel sur des bases saines et
crédibles, pour offrir des assurances que le registre des populations ne soit pas utilisé à des fins partisanes ».
Le document préconise également «l’adoption d’une loi réglementant de manière ferme la campagne électorale, garantissant la neutralité de l’appareil d’Etat (forcées armées et de sécurité, administration publique, médias, usage des deniers publics) ».
Par ailleurs, le document de la nouvelle alliance avertit au sujet de l’avenir du pays, notamment par rapport « aux conséquences graves pouvant découler de possibles manipulations d’un pouvoir qui a soumis la Mauritanie à plus de 10 années marquées par une gestion improvisée, calquées sur des objectifs à court terme, avec pour résultat un énorme préjudice au sein de l’administration, de l’économie et de la société ».
« Ambiguïté délibérée » : voilà comment Ehoud Barak, alors ministre de la Défense de l’entité sioniste, désignait, en 2010, la stratégie nucléaire de son gouvernement ; « une bonne politique, en entente totale avec les États-Unis », tenait-il, sibyllin, à préciser.