L’Association Mauritanienne Des Droits de l’Homme (AMDH) recommande au gouvernement de "diligenter une enquête neutre, indépendante et transparente sur la découverte macabre d’une fosse commune dans une localité située aux environs de Choum (nord du pays)".
Selon l'association, présidée par Me Fatimata M’Baye, «jusqu’ici, les autorités mauritaniennes n’ont fait aucune communication au sujet de cette information, pourtant, accablante. Seule la Gendarmerie nationale s’est rendue sur les lieux et aurait entamé des investigations. Des sources dignes de foi affirment que des actes d’autopsie auraient même été diligentés auprès de légistes pour identifier les victimes. On parle même d’ossements envoyés à l’étranger pour des prélèvements ADN à cette fin ».
L’AMDH rappelle que "selon des informations publiées le 26 mars dernier, les autorités ont été alertées par un orpailleur de la découverte d’une fosse commune ensevelissant 15 squelettes, dont neufs portaient les stigmates d’une exécution sommaire caractérisée. Les malheureuses victimes avaient, pour certaines, les mains et les pieds ligotés. D’autres avaient été visiblement liquidées par une balle dans le crâne".
L'association poursuit: « Selon toute vraisemblance, les dépouilles découvertes seraient celles de soldats Négro-Mauritaniens », L’AMDH qui rappelle que « des militaires et des civils noirs victimes des exactions des années douloureuses de 1989-1993 avaient subi, partout en Mauritanie, une atroce campagne de purification ethnique ayant touché essentiellement, dans le Nord du pays des fils de la Mauritanie : militaires, instituteurs et cadres de la Société Nationale des Mines et de l’Industrie (SNIM) ».
Dans le même contexte, l’AMDH, réclame que la Commission nationale chargée d’investigations sur les sépultures, annoncée depuis plusieurs années, "se mette enfin à l’œuvre pour localiser les nombreux charniers disséminés à travers le pays et mener le travail d’identification des victimes".
Pour sa part, le gouvernement nie l’existence de cette fosse commune, après s'être emmuré une semaine dans un silence de mort. A propos de la polémique sur l’existence d’une fosse commune dans les environs de la ville de Choum, le ministre de la culture et de l’artisanat, le porte-parole officiel du gouvernement, Dr Mohamed Lemine Ould Cheikhle est catégorique : « il n'y a pas de fosses communes et nous ne sommes pas au courant de leur découverte, ni dans la ville de Choum, ni ailleurs ».
« Ambiguïté délibérée » : voilà comment Ehoud Barak, alors ministre de la Défense de l’entité sioniste, désignait, en 2010, la stratégie nucléaire de son gouvernement ; « une bonne politique, en entente totale avec les États-Unis », tenait-il, sibyllin, à préciser.