Le mouvement de soutien à la candidature de Karim Wade, sous la houlette de la Fédération du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) de Mauritanie a réussi le pari de la mobilisation pour son meeting de rentrée politique, le dimanche 25 Mars, à la salle des Fêtes Dounya de Basra (Sebkha). La foule des grands jours, toute bigarrée des différentes composantes sociales du Sénégal, a répondu à l’appel de la fédération, avec des « Karim président !» et des « Sopi, Sopi ! » (changement, un slogan cher à maître Wade) sur fond de sabar (tamtam) trépidant.
Il y avait aussi les pontes libéraux de Mauritanie Abdoul Aziz Diop, initiateur et président du mouvement MLK Mauritanie, sous le « ndiguel » et la direction éclairée de Serigne Bass Abdou Kadre, porte-parole du khalife général des Mourides, Ibou Badiane, SG de la Fédération PDS de Mauritanie, Modou Khabane Wade, SG de l’UJTL Mauritanie et Khadidiatou Sagna, responsable des femmes libérales de Mauritanie, ainsi que le jeune marabout mouride Serigne Moustapha Mbacké Kenzal.
Le parti de l'opposition, le PDS d'Abdoulaye Wade, doit désigner, lors de son prochain congrès, en Juin 2018, son représentant pour la présidentielle de 2019. Pour le moment, Karim Wade est favori mais son exil pourrait le fragiliser. Ce sera déterminant pour le choix du candidat du premier parti d’opposition à Macky Sall. Mais, pour ses soutiens de Karim, aucun doute : il sera confirmé (et présent) à ce rassemblement qui consacrera son retour sur le devant de la scène politique sénégalaise. « Le moment est venu de sonner la mobilisation. La situation politique au Sénégal et celle que nous vivons ici, diaspora en Mauritanie, nous interpellent tous », a affirmé Cheikh Abba Bayo, secrétaire général du Mouvement pour la Libération de Karim Wade.
« Conscients des enjeux politiques, économiques et sociaux qui interpellent notre pays, le mouvement MLK, en tous ses membres et sympathisants, doit jouer, sous la direction de son président Abdoul Aziz Diop, un rôle de leader, dans le landerneau politique national et à l’étranger. Le projet des MLK, notamment celui de Mauritanie, porte les aspirations politiques de notre peuple. À cet égard, le choix de notre frère Karim Wade, pour briguer, le 24 Février 2019, la magistrature suprême du Sénégal, est plus que judicieux. C’est le candidat idéal, le candidat que le peuple sénégalais attend, avec impatience, pour trouver des solutions aux problèmes qui se posent à toute la nation sénégalaise ».
Massifier l’électorat du PDS
Et Abdoul Aziz Diop de poursuivre : « Notre mouvement local apporte, comme les autres, un appui indéfectible au PDS et à son candidat Karim Wade. Comme le prouve la mobilisation populaire pour massifier l’électorat du PDS, afin de l’élire, avec brio, à la magistrature suprême du Sénégal et délivrer le peuple sénégalais des mains inexpertes et d’un régime aux abois. Et cela, nous le faisons dans l’unité, la solidarité, la communion et, surtout, la vérité ».
« Le PDS, les autres partis d’opposition, les mouvements de soutien à la candidature de Karim Wade et divers autres sénégalais sans parti politique, affronteront Macky Sall », déclarent, pour leur part, les libéraux de Mauritanie, « dans une compétition loyale et transparente ». Bayo remercie alors et félicite « les braves femmes qui travaillent, nuit et jour sans relâche, avec détermination et conviction, aux côtés de ces hommes qui ont, dès les premières heures, indiqué la voie, celle de porter Karim Wade à la tête du Sénégal ». Les militants libéraux de Mauritanie se disent « plus que déterminés à jamais à faire face à Macky Sall, lors de la prochaine présidentielle, et à le battre, au soir du 24 Février 2019 ».
Le MLK Mauritanie, dirigé par Abdoul Aziz Diop, « un homme intègre, engagé, droit et serein », à en croire les militants libéraux, incite tous leurs compatriotes, en particulier ses membres et sympathisants, à « faire preuve de patience et d’endurance, regarder l’avenir avec sérénité et vaincre la fatalité, en s’engageant, avec courage et détermination, pour un Sénégal réellement indépendant et une justice véritablement impartiale, prenant en main son destin, dans une Afrique unie et prospère. L’invalidation de la candidature de Karim par le pouvoir pourrait avoir des conséquences fâcheuses sur la prochaine élection présidentielle », prédit Diop qui ne voit d’autre candidature que celle de son mentor. « La diaspora en Mauritanie ne votera pas », défie-t-il, « si le régime de Macky écarte Karim ».
Compte rendu THIAM