Plusieurs étudiants mauritaniens prétendants à des visas ont tenu un sit-in devant l’ambassade de France à Nouakchott mardi, pour protester contre « des rejets, récurrents, abusifs et sans motifs ».
Encadrés par des éléments de la police antiémeutes, ces étudiants portaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire: « nous avons rempli toutes les conditions requises pour l’obtention de visas : diplôme de DELF, compte bancaire, attestation d’hébergement. Nous payons 99 euros pour les frais de dépôt, l’assurance. Mais on rejette nos demande sans aucune possibilité de recours ».
Ces étudiants affirment avoir le niveau de Master, licence, BAC +2ans….
Sur environ 700 demandeurs de visas, une dizaine aurait obtenu satisfaction, précise un des manifestants.
Ainsi « la France est un pays de droit qui nous prive du droit d’aller compléter notre cursus d’étudiant », ajoute la même source.
Toutefois, au-delà de la colère et des récriminations, l’octroi du visa est considéré comme un acte de souveraineté.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».