Découverte d’un cadavre dans un véhicule garé
Il y a quelques jours au petit matin non loin de l’hôpital de l’Amitié, des passants remarquent un véhicule garé où semble dormir un jeune homme. On croit celui-ci somnolant en attendant le lever du soleil. Mais les heures passent sans qu’on voit l’homme bouger, bien qu’en plein soleil. On se décide enfin de le réveiller. Quelqu’un vient taper à la vitre. En vain. On ouvre la portière et commence à le secouer. Sans plus de réaction. Et pour cause : l’homme n’est plus vivant. Une foule de badauds s’amasse, attendant l’arrivée des autorités. La police arrive d’abord, le substitut du procureur se fera beaucoup plus attendre. Une fois le constat enfin achevé, une équipe de la protection civile évacue le cadavre du jeune inconnu à la morgue du centre hospitalier tout proche. Aux dernières nouvelles, le cadavre n’a pas encore été identifié. L’enquête menée par la police a conclu à une « mort naturelle suite à malaise cardiaque », selon une source bien informée. La voiture est toujours garée devant le commissariat d’Arafat 2.
Rappelons qu’un cadavre avait été découvert, il y a quelques semaines, dans les toilettes d’une maison du même quartier. C’était celui d’un homme d’âge mûr qui était pendu au plafond. L’enquête avait conclu au suicide, bien que divers témoins aient auparavant entendu la victime se dire menacée et rechercher, en conséquence, la protection de la police. Il s’y était d’ailleurs rendu mais les agents en faction l’avaient renvoyé, vers 23 heures. Son cadavre était découvert ; moins de dix heures plus tard, vers six heures du matin, par le propriétaire de la maison qui voulait se préparer à la prière…
Une célèbre voleuse coffrée avec ses complices
La zone de Mellah est désormais considérée comme une zone où la délinquance et l’insécurité sont de mise. Chaque jour, la police reçoit plusieurs déclarations de vols, d’agressions et de viols. Des bandes de malfaiteurs y circulent, jour et nuit, guettant la moindre occasion de passer à l’acte. Après la fusillade d’il y a deux semaines, contre une bande qui voulait dévaliser des domiciles, le climat d’insécurité est quasiment constant.
Mercredi 7 Mars, vers trois heures du matin, une patrouille à pied de la police entre dans une ruelle sombre, pour se trouver, subitement, nez à nez avec une jeune femme, debout devant un gros tas de marchandises et de bagages. « Que fais-tu ici à cette heure ? », lui demandent les policiers en civil. Elle répond timidement qu’elle veut déménager du quartier. Soudain, une Mercedes 190 arrive à grande vitesse, tous feux éteints. En remarquant les deux hommes, le chauffeur vire à gauche, tentant s’échapper et tamponne un mur qui immobilise le véhicule. Et le conducteur de sauter aussitôt à terre pour prendre ses jambes à son cou. Légèrement blessé, son complice est arrêté par les deux policiers. Les lascars venaient récupérer leur complice qui gardait le butin volé. Lematt, ladite demoiselle, est une récidiviste fichée par la police. Selon les aveux des deux suspects, la bande a dévalisé, la même nuit, plusieurs boutiques et autres commerces du quartier Gazret Chebab ; après avoir volé la voiture, au secteur 4 de Mellah. Le fuyard de la bande a fini par être arrêté, quelques jours plus tard. Déféré avec ses complices au Parquet, le voilà écroué, tout comme eux.
Une vieille femme pitoyable
Un mot d’un jeune bloggeur de Kiffa m’a complètement touché le cœur. Fiction pour attirer les lecteurs ? Hélas, non, c’est un fait établi, dans la seconde ville du pays, au vingt-et-unième siècle. Le jeune homme parlait d’une septuagénaire, sans progéniture ni proches, aveugle, sourde et infirme. Elle habite une petite cabane sans portes ni fenêtres, dans un quartier de cette grande et populeuse ville de l’Est. Elle passe parfois plusieurs journées sans rien manger. Une autre pauvre voisine qui peut, elle, se tenir debout a cette bonté de lui fournir un bidon d’eau par jour, pour ne pas la laisser mourir de soif. Les enfants qui viennent jouer à l’entour le renversent, parfois, sans que la pauvre dame ne puisse rien faire. À part la bonne volonté qui fournit l’eau, personne ne lui rend visite. Le jeune bloggeur ne dit pas comment il a découvert son existence mais quand il s’est rendu à son chevet, avec un ami, et qu’ils lui ont donné des biscuits qu’elle a dévorés précipitamment, pour soulager les douleurs de la faim, elle s’est contentée de leur déclarer, d’une voix très faible, qu’elle était très satisfaite de ce que des êtres humains soient venus lui tenir compagnie et discuter avec elle. « Cela faisait si longtemps… », s’est-elle alanguie. Manquerait de familles, dans le voisinage, qui donnent les restes de leurs repas aux animaux ? Et je ne parle pas de ceux qui festoient, quotidiennement, sans se soucier de tels cas...Où sont les responsables de la lutte contre la pauvreté ? Le Commissariat à la sécurité alimentaire ? Mon Dieu qu’il est loin, le grand khalife Omar qui veillait, tout au long de la nuit, à ne jamais laisser affamée la moindre personne de son voisinage !
Mosy