Samedi 3 Mars 2018, à Sélibaby, le Projet « MIgration et Développement en République Islamique de Mauritanie (MIDRIM) » mis en œuvre par un consortium d’ONG, organisait, dans les locaux de la Maison du Guidimakha, un atelier de formation sur les droits des migrants et les droits du travail. Sous la férule de l’AMDH, en partenariat avec le GRDR, la CGTM et ALIANZO por la Solidaridad, la rencontre de deux jours s’inscrit dans la formation des communautés étrangères vivant en Mauritanie et vient en appui aux OSC de migrants,afin de les outiller sur les instruments nationaux et conventions internationales de protection des droits des migrants. S’appuyant sur l’article 21 de la Constitution mauritanienne de 1991, ainsi que sur diverses lois, décrets et ordonnances, Amadou Bocar Ba, coordinateur régional de l’AMDH au Guidimakha et maître de la formation, a fourni d’amples explications sur la protection des migrants, soulignantque ces derniers sont, en Mauritanie, légalement protégés contre toutes les formes d’exploitation, de traite de personnes ou autres pratiques inhumaines. La convention de Genève de 1952 et ses protocoles additionnels, celle de l’OIT et la ratification, par la Mauritanie, des conventions internationalesl’engagent à respecter les droits socioéconomiques, politiques, civils et culturels des migrants, qu’ils soient ou non travailleurs sur son sol.Et le coordinateur de l’AMDH de préciser que cette formation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’activité 6 qui vise la formation des agents consulaires aux droits des migrants. S’exprimant également au nom de la CGTM, son intervention a permis, aux participants, d’échanger et d’acquérir des notions sur des mots-clefs : migration, traite des personnes, trafic illicite des migrants, droits socioéconomiques et culturels, législation nationale, conventions bilatérales et internationales sur la migration, appui à l’organisation et la structuration des migrants. Abordant la question du droit de la migration et celui du travail, le formateur a mis l’accent sur leurs relations spécifiques.Etd’insister sur les conditions d’entrée et de séjour, la procédure d’obtention du permis de travail, pour les étrangers, le transfert financiers des migrants, l’assistance juridique en matière de conflit de travail.
À l’entame des travaux, le point focal du MIDRIM, au niveau de la cellule du GRDR dans cette région frontalière avec le Mali et le Sénégal, a souligné l’importance d’une telle rencontre, avant de remercier l’AMDH pour son engagement à défendre les droits des migrants. Les représentants des Maliens, Sénégalais, Ghanéens, Gambiens, Nigériens, Nigérians vivant au Guidimakha se sont, eux, déclarés très satisfaits de l’évènement, avant de demander l’organisation d’autres ateliers du même genre. Et de manquerde mots, enfin, pour remercier l’AMDH, « omniprésente » à leur appui.