Les dernières sorties de manifestants, au nom des populations de Néma, réclamant l'ouverture de l'aéroport, constituent une doléance directe adressée aux autorités, évitant de passer par des intermédiaires, comme de coutume.
Il s'agit là d'une nouvelle approche de communication entre le sommet et la base, qui consiste à exprimer ses besoins directement, en vue des solutions appropriées.
L'approche en soi, semble originale, dans la mesure où, l'élite dans sa diversité, cadres, élus et notables, n'ont jamais exprimé leurs besoins, en termes d'infrastructures de base de développement, projeté dans le temps, encore moins, apporté de solutions pour les problèmes récurrents.
Dans son communiqué du 08 juin 2017, le conseil des ministres a approuvé un projet de décret créant une zone économique spéciale appelée « Pôle de développement du Hodh Echarghi », qui permettra entre autres, l’utilisation et la gestion, à bon escient, des ressources et potentialités économiques locales.
Le timing est propice, si l’on sait l'urgence et le besoin d'un tel développement.
Les potentialités économiques disponibles, en manque d’exploitation, du secteur agro-pastoral, connaîtront un nouvel essor avec l’arrivée de l’eau de la nappe du DHAR.
Le sous-sol, jamais exploré, regorge probablement de richesses. Il suffit juste de délivrer des permis de recherche qui permettront, peut-être, de découvrir des mannes dans ce sous-sol.
La frontière avec le Mali, ouvrant sur l’Afrique de l’Ouest, l’Aéroport international inexploité, depuis de longues années, constituent des atouts favorables pour une relance des échanges commerciaux, avec cette partie de la Sous -Région.
Et la création des pôles de développement reste l’un des soucis fondamentaux des populations de cette région, à l'instar de toutes celles du pays, qui, une fois réalisée, permettra d’apporter des solutions à certains problèmes structurellement récurrents.
Sachant que ce développement ne se fera que par les populations elles-mêmes, et pour elles-mêmes.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.