La directrice générale de l’Union Internationale de la protection de la Nature (UICN) vient de boucler une visite de quelques jours en Mauritanie. Au terne de ce séjour, elle a tenu, le mardi 27 février, à l’hôtel MauriCenter, un point de presse avec le ministre de l’environnement et du développement durable. Ce fut l’occasion pour M. Amedi Camara et Mme Inger Andersen de revisiter les acquis de leur partenariat, scellé depuis 1986, mais également d’explorer les voies et moyens de renforcer et de consolider cette coopération, laquelle s’est traduite par des actions visant toutes à améliorer la biodiversité, la gestion des ressources naturelles et de l’écosystème.
Le ministre et la Dg de l’UICN ont réitéré leur détermination à poursuivre et à consolider leur partenariat vieux de plus de trente ans déjà, dans l’intérêt respectif des deux parties.
Répondant aux questions des journalistes, Amédi Camara et Mme Inger se sont réjouis des actes posés et la volonté politique du gouvernement mauritanien à préserver son écosystème et sa biodiversité. Le MEDD a brossé les différentes actions de son département et l’appui qu’il bénéficie de l’UICN. Le MEDD a profité de l’occasion pour remercier l’UICN pour cet accompagnement.
En dépit de nombreux défis, affirme le ministre, le gouvernement travaille d’arrache-piedpour sauvegarder son environnement, pour relever les défis du changement climatique. C’est une œuvre transversale commune délicate, dira Amedi Camara, qui a profité de l’occasion pour lancer un appel à la presse pour contribuer à la lisibilité des actions du gouvernement. Les populations et les partenaires ont besoin de cette communication, a estimé Amedi Camara.
De son côté, Mme Andersen, après avoir loué l’action du gouvernement n’ a pas manqué d’émettre le souhait de voir la Mauritanie passer maintenant de la phase des stratégies nationales, des plans et études, à la phase des investissements concrets sur le terrain. L’UICN se tiendra à ses côtés pour y parvenir, a-t-elle conclu.
Appui de l’UICN à la Mauritanie
Concrètement, l’action de l’UICN aura permis la réhabilitation des écosystèmes du bas delta mauritanien qui a conduit à la création en 1993 du Parc national de Diawling (PND), le classement, en 2005, du delta du fleuve Sénégal en réserve de biosphère transfrontalière, l’amélioration des connaissances scientifiques sur les zones humides côtière et continentale, l’adoption en 2014 de la stratégie nationale de conservation des zones humides de Mauritanie, le plan directeur d’aménagement du littoral mauritanien, la création d’un conseil consultatif du littoral, la formulation des PAP de mulets et de corbines, la constitution d’un Panel d’experts sur les activités pétrolières et gazières la formation sur la gestion de impacts des activités extractives dites Master GAED, appui à la gestion du Parc national du Banc d’Arguin (PNBA) et l’amélioration de l’efficacité de gestion des sites déjà inscrits sur la liste du patrimoine mondial.
Cette dynamique de planification concertée du littoral de la Mauritanie constitue une référence au niveau de la sous-région ouest-africaine et a suscité l’intérêt d’autres partenaires comme MAVA, WWF, Wetlands International, Bridlife…
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !