Le directeur général adjoint du Fonds Monétaire International (FMI), Mitshuhiro Furusawa, a mis en garde contre les emprunts non concessionnels en Mauritanie, dans une déclaration à la presse vendredi à Nouakchott.
« Malgré les besoins en financement d’infrastructures, il faudra éviter les emprunts non concessionnels et améliorer la gestion de la dette », a recommandé Furusawa au sortir d’une entrevue jugée « très productive » avec le premier ministre mauritanien, Yahya Ould Hademine.
« J’ai souligné la nécessité de mettre en œuvre une stratégie d’investissement prudente afin d’accroitre les infrastructures et créer des emplois tout en assurant la fiabilité de l’endettement
public », a-t-il ajouté.
Le responsable du FMI a indiqué avoir discuté avec son interlocuteur les derniers développements économiques en Mauritanie, qui, selon lui, sont positifs et répondent à la conjoncture internationale.
Il a fait état d’une convergence de vues sur l’opportunité du moment pour amorcer des réformes structurelles nécessaires pour accélérer la croissance, transformer l’économie et créer des emplois afin d’améliorer le niveau de vie des populations.
M. Furusawa a aussi salué le lancement des programmes économiques soutenus par le FMI et la détermination des autorités mauritaniennes à mettre en œuvre ces programmes « suite à la gestion raisonnable ces deux dernières années et la facilité élargie approuvée par le Fonds en décembre dernier à raison de 163,9 millions dollars US sur 3 ans ».
Cela soutiendra la Stratégie de croissance inclusive et encouragera la poursuite des réformes, a-t-il estimé, soulignant l’importance de renforcer la lutte contre la corruption et d’améliorer l’environnement des affaires pour favoriser le développement du secteur privé et la création d’emplois.
Le Directeur Général adjoint du Fonds Monétaire International Mitshuhiro Furusawa a qualifié "le taux des dettes extérieures de la Mauritanie de trop élevé par rapport à la taille de l’économie", rassurant toutefois qu’elle "demeure toujours en deçà du niveau inquiétant".
Dans une interview accordée à Alakhbar , il a indiqué que "les taux d’endettement fin 2017 ont atteint 73% du produit Intérieur Brut PIB (hors dette passive du Koweït)".
Heureusement, se félicite Furusawa, "que la grande partie de ces dettes sont accordées à titre de prêts concessionnels et semi-concessionnels et dont les charges demeurent encore dans la
mesure du possible".
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !