La diffusion récente d'une vidéo sur le réseau social où des jeunes maures tournant en dérision la prière en utilisant un jeune attardé mental a suscité l'émoi au sein de IRA Mauritanie, provoquant la colère de Biram Dah Abeïd. Le président de IRA Mauritanie ne comprend pas l'absence de réaction des autorités, de la classe politique et des érudits face à un « acte ignoble d'agression du Coran orchestré par de jeunes maures ». Pourtant, le contraire s'était produit lors de l'incinération des livres de codes malékites, le 27 avril 2012 suscitant la levée de boucliers de l'État, des chefs de partis et des soi disants opposants « ayant rivalisé de fatwa énonçant la peine de mort », a déploré Biram, lors d'une conférence de presse tenue mercredi, à Nouakchott, en réaction à l'acte commis par les jeunes. Biram s'est interrogé sur l'absence de réactions de Ould Abdel Aziz, de Ahmed Ould Daddah, de Messaoud, de Tawassoul, des syndicalistes et même des journalistes suite à cette affaire. Il les incitera à sortir de leur réserve. « Rien ne sera fait d'autant que les auteurs de la vidéo qui ont acté de leurs faits et gestes sont maures. S'ils étaient harratines ou négro mauritaniens, ils allaient subir la foudre du régime», indique Biram. Selon lui, les jeunes profonateurs devaient subir un châtiment exemplaire. Il a rappelé le cas de Mohamed Ould Mekheïtir (jeune forgeron) qui a émis une pensée non respectueuse sur le Prophète Mohamed (BSL). Sous la colère de la rue, Ould Mekheïtir a été arrêté et croupit depuis lors, à la prison de Nouadhibou.
Fourbissant ses armes, IRA Mauritanie compte renseigner l'Organisation de la Conférence Islamique sur « la face hideuse de l'Etat mauritanien et le faire descendre de son piédestal ». Des actions de protestation seront engagées afin que les criminels soient arrêtés. En outre, IRA sollicitera l'expertise de ses avocats à Tunis, Washington et en Italie pour élaborer une étude comparative sur les actes commis par les abolitionnistes en 2012, le concert de réactions qui s'en est suivi et l'inexistence de mesures répressives, suite au scandale de la vidéo . IRA tentera d'édifier l'opinion internationale sur les deux poids deux mesures. Une plainte sera également ficelée et transmise aux tribunaux mauritaniens.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».