Biram Dah Abeïd a réitéré, ce mercredi 3 janvier son soutien indéfectible à la presse mauritanienne bâillonnée depuis un certain temps par le régime de Ould Abdel Aziz. Lors d’une visite effectuée au Quotidien de Nouakchott dont le directeur préside le Regroupement de la Presse Mauritanienne, le leader abolitionniste, accompagné de quelques membres de son organisation et en guise de soutien à la presse mauritanienne n’a pas mâché ses mots envers « le pouvoir despotique, sur la sellette qui ne cesse de fouler au pied les libertés, à travers une politique oppressive, violente et désastreuse». Biram a dénoncé l’acharnement indicible qu’orchestre le pouvoir de Ould Abdel Aziz contre quatre responsables de la presse libre mauritanienne qui ont décidé d’opter pour une carrière ingrate ô combien sublime en se mettant au service du peuple mauritanien pour bâtir un acquis important : la liberté de presse payant du coup le prix à travers le maintien de ce source de réconfort pour le citoyen lambda c’est-à-dire un refuge essentiel de la liberté de presse. De l’avis de Biram Dah Abeïd, « actuellement, on assiste à un simulacre de dossier en justice fabriqué de toute pièce à l’encontre de Ahmed Ould Cheikh, Moussa Samba Sy, Aminata Ba et Jedne Deïda, de sénateurs, de syndicalistes, pour leur supposée implication dans le dossier Bouamatou et consorts. Ces hommes ont décidé de travailler conformément à ce qu’exige une démocratie capable de gérer l’information. Et le pouvoir déroule son rouleau compresseur contre toute opposition, en asphyxiant et en mettant un premier lot d’organisations de presse dans le collimateur d’une justice mise aux ordres». Après avoir muselé et asphyxié les partis politiques, Biram Dah Abeïd y voit une étape supplémentaire dans la tentative de musellement des organisations de droits de l’homme, des organisations de la société civile par un pouvoir répressif, brutal et oppresseur, c’est le tour de la presse écrite après la fermeture illégale des télévisions et radios privées.
Biram s’est élevé contre ces tentatives du régime de tuer et d’éliminer toutes les voix discordantes qui ne cessent de dénoncer les dérives autoritaires, la mauvaise gouvernance.
Il lancera un appel à tous les citoyens pour « défendre les acquis démocratiques en soutenant les fers de lance de la presse libre. « En soutenant la presse, on soutient la démocratie, les défenseurs des droits de l’homme et les citoyens lambda. Biram Dah Abeïd n’a pas manqué de lancer aussi un appel à la communauté internationale et à Reporters Sans Frontières afin de « rompre avec un classement de complaisance pour le régime mauritanien et d’être vigilants pour le prochain et les classements à venir.
En réponse, Ahmed Ould Cheikh et Moussa Samba Sy ont remercié tour à tour le leader abolitionniste pour son soutien. « C’est un geste extrêmement important, symbolique et révélateur d’un personnage à l’avant-garde des combats nobles contre l’esclavage, le racisme. ça ne surprend pas. Ce soutien salutaire intervient au moment où la presse traverse une situation extrêmement difficile, a fait remarquer le directeur du Calame». « Nous mesurons à sa juste valeur ce geste. La presse à un rôle extrêmement important à jouer. Nous continuerons à jouer ce combat juste en dépit des bâtons qu’on mettra dans les roues. Parce que la Mauritanie a besoin d’une presse libre», a soutenu AOC.
« Ambiguïté délibérée » : voilà comment Ehoud Barak, alors ministre de la Défense de l’entité sioniste, désignait, en 2010, la stratégie nucléaire de son gouvernement ; « une bonne politique, en entente totale avec les États-Unis », tenait-il, sibyllin, à préciser.