Les fonctionnaires et agents des établissements publics, victimes des évènements douloureux de 1989/1990 (déportation et radiation) dénoncent, une fois de plus les blocages à répétition de leur dossier de régularisation au niveau des structures de l’Etat chargées d’éponger le dossier dit passif humanitaire.
Malgré les instructions la circulaire du gouvernement, N°: 00019/2013, du 3/12/13 relative à la régularisation de la situation administrative de certains fonctionnaires et employés des sociétés publiques, victimes desdits évènements, certains fonctionnaires de l’administration se plaisent toujours à bloquer le dossier. Un dossier qui devrait conduire les victimes, soit à la retraite, à l’indemnisation, à la réintégration, la régularisation de la situation statutaire ou le droit à la retraite. Selon l’un de leurs représentants qui a fini d’user toutes sortes de chaussures et de patience, presque rien n’est fait pour leur faciliter la tâche ; nous avons frappé à toutes les portes puisque nous avons saisi le Haut conseil des Fatwas et des recours gracieux, mais chaque fois, les services techniques de l’Etat nous opposent des prétextes fallacieux : fête de l’indépendance, absence des ministres de tutelle, la maladie ou le rhume d’un tel fonctionnaire, les préparatifs de la loi des finances 2018. On a comme l’impression que certains fonctionnaires ont même peur de libérer ce dossier…Et de s’exclamer :il suffit qu’un seul fonctionnaire de l’Etat s’absente ou feint de le faire pour que l’appareil se retrouve bloqué. C’est ce qui arrive à ces pauvres fonctionnaires et agents qui, pourtant ont donné leur énergie et sueur au pays avant d’en être défalqués, en cette année de 1989. Pourtant nous avons servi cette administration avant eux, grâce à nos compétences, non à des tours de passe-passe, déplore l’un des délégués des victimes qui dénonce les goulots d’étranglement depuis l’agence Tadaamoun jusqu’au trésor, en passant par la fonction publique et la direction générale du budget.
En effet, après avoir effectué le parcours du combattant, ils ne sont toujours pas au bout de leur peine. Et pour cause, l’arrêté devant permettre d’alimenter la régie financière au profit des victimes, est en souffrance devant le ministre délégué chargé du budget, depuis le 23 novembre dernier. Les victimes redoutent qu’on leur fasse attendre le budget 2018. Tous les budgets ont été épuisés devant nous, regrette le délégué.
C’est la raison pour laquelle, elle se retournent, une fois encore vers le président de la République dont certains agents véreux de l’Etat refusent d’exécuter les instructions. « Nous comprenons bien que le président de la République pense à ces frères d’armes, les militaires mais il ne doit pas pour autant laisser les autres citoyens en rade », fait remarquer le représentant des victimes. Si le président de la République incite l’administration à se rapprocher des citoyens, à répondre à leurs attentes, certains fonctionnaires mauritaniens refusent de se plier à cette injonction, et les victimes des évènements de 1989/90 ne cessent d’en pâtir, conclut-il