Le gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie (BCM), Abdel Aziz Ould Dahi, a annoncé «la modernisation des moyens et systèmes de paiement » dans le cadre d’une stratégie globale de l’institution, en vue de s’adapter au contexte et à l’évolution économique du pays au cours des dernières années, à l’occasion d’une conférence de presse organisée mardi en début d’après-midi.
La finalité principale de la réforme, consignée dans une feuille de route comportant 5 mesures « est de rendre les transactions commerciales plus formelle et plus fluide, lutter contre le blanchiment d’argent et le faux monnayage et redonner à l’ouguiya plus de valeur ».
Cette feuille de route comporte :
« 1-la démonétisation des billets et pièces en circulation pour protéger la monnaie nationale, l’ouguiya, contre la falsification. La réforme vise aussi à restructurer et moderniser la monnaie fiduciaire à travers une démonétisation de toutes les séries de billets de banque et de pièces de monnaie en circulation et leur remplacement par de nouvelles séries d’ouguiyas plus fortes, plus sûres, plus durables et plus novatrices. Tous les nouveaux billets seront en polymère.
2- Le renforecement de la valeur de la monnaie nationale l’ouguiya, en réintroduisant et en encourageant l’usage de la monnaie divisionnaire (pièces de monnaie) qui permettent une simplification des opérations commerciales, ainsi que la comptabilisation et l’expression des valeurs monétaires.
Cela passe par un changement de la valeur de base de l’ouguiya qui consiste à supprimer un zéro sur chacune des dénominations (100 MRO=10 MRU et 10 MRO=1MRU).3- Cette opération va donner un coup d’accélérateur au processus de bancarisation et à l’accès aux services financiers sur tout le territoire national.
4-Elle permettra la vulgarisation des moyens de paiement électroniques et scripturaux comme alternative à l’usage excessive du cash.
5-Par ailleurs, les autorités monétaires vont procéder à la mise en place d’un Conseil National de Paiement (CNP) regroupant tous les acteurs concernés par les problématiques de paiement ».