Le projet de lutte contre les pratiques de l’esclavage a entamé une vaste campagne de sensibilisation à Nouakchott et à l’intérieur du pays. La cérémonie de lancement a eu lieu, lundi après-midi, au siège de la Confédération libre des travailleurs de Mauritanie (CLTM), en présence de son secrétaire général, Samory Ould Beye et de M. Francisco Sancho Lopez, coordinateur de l’agence internationale de coopération espagnole qui fiance le projet.En plus de celle de Nouakchott, trois autres équipes ont quitté la capitale pour Nouadhibou, Zouerate, Atar et Akjoujt, avec à leur bord des cadres de la confédération libre des travailleurs de Mauritanie, des membres du bureau exécutif, de la société civile qui vont se joindre aux coordinateurs régionaux de la confération. Ils disposent des moyens et outils de sensibilisation dans leurs cartons. Durant deux semaines de terrain, les missionnaires vont sensibiliser, aussi bien à Nouakchott qu’à l’intérieur du pays, les victimes de ces pratiques sur la nécessité de s’y opposer et donc de s’émanciper, et les bourreaux de la nécessité urgente de mettre fin à ces pratiques affligeantes, a expliqué, Moctar, l’un des cadres du projet.Le projet de lutte contre les pratiques de l’esclavage a organisé, les 26,27 et 28 août dernier, un séminaire de formation sur les techniques de dénonciation, d’interpellation de l'a esclavage au profit des cadres et représentants régionaux de la CLTM et entre donc dans sa phase active.Après les régions du nord et Nouakchott, d’autres missions vont sillonner tout le pays pour porter le message, annonce le cadre du projet, car ajoute-t-il, il faut « aller au-delà du discours pavé de bonnes intentions pour éradiquer cette pratique honteuse des temps modernes. »
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».