Le chef de l’Etat, Mohamed Ould Abdel Aziz, a reçu en audience vendredi après-midi, une délégation de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), conduite par le ministre togolais des affaires étrangères, Robert Dussey, comprenant le président de la commission de l’organisation, Marcel Alain De Souza et Chaioubou Laouali, commissaire chargé du commerce, des douanes, de la libre circulation et du tourisme au sein de l’organisation, annonce l’Agence Mauritanienne d’Information (AMI), un organe du gouvernement. Ce média ne donne pas plus de précisions par rapport au sujet abordé au cours de la rencontre.
Toutefois, une source bien informée explique à la PANA que Mohamed Ould Abdel Aziz et ses hôtes ont discuté au cours de cette rencontre « des modalités de mise en application d’une feuille de route, des termes et des délais pour la migration du Tarif Extérieur de la Mauritanie vers le Tarif Extérieur Commun (TEC) de la CEDEAO, dans une perspective d’harmonisation de la législation douanière».. Nouakchott et Abuja ont ainsi décidé de mettre sur pied une commission technique dans cette perspective.
En mai 2017, rappelle-t-on, le gouvernement mauritanien et la CEDEAO avaient signé un accord d’association.
Le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement réunis à Monrovia les 04 et 05 avril 2017, a par la suite invité Nouakchott à réintégrer l’organisation qu’elle avait quittée en 2000..
Les deux partenaires ont signé un accord de libre-échanges au mois d’août dernier, en marge du sommet Afrique/USA, organisé à Lomé (TOGO).
Une source proche des autorités mauritaniennes assure que l’audience de ce vendredi marque le point de départ de la mise en œuvre l’accord d’association signé le 05 mai dernier.
Celui-ci prévoit la libre circulation des personnes et des biens, la liberté d’établissement et d’investissement, une coordination et une mutualisation des efforts dans le domaine de la sécurité.
La CEDEAO est un marché de 330 millions de consommateurs, avec un Produit Intérieur Brut de 730 milliards de dollars us, soit la vingtième économie du monde.
Des nombreux domaines où l’anarchie règne en maître à Nouakchott, c’est sans conteste le foncier qui tient le haut du pavé. Tout le monde a encore en mémoire la célèbre « poche 10 », située à la jonction entre Tevragh Zeïna et Teyarett, que l’État rasa il y a quelques années.