L’Union des Forces de Progrès (UFP)-un parti de l’opposition mauritanienne dresse un tableau sombre de la situation politique, économique et sociale de la Mauritanie dans un document rendu public jeudi. Cette formation estime que « la crise économique, sociale et sécuritaire demeure une préoccupation essentielle des populations, pour avoir atteint un niveau sans précédent : chômage, paupérisation des masses, faillites des entreprises, délinquance et criminalité en sont les principales caractéristiques ».
Au sujet de l’unité nationale et de la lutte contre la discrimination, ce parti de la gauche historique relève que la question des Haratines-maures à la peau sombre « a connu ces derniers temps une acuité particulière en raison de la pauvreté et de la marginalisation de cette couche, alors que la question nationale (négro-africaine) demeure un enjeu politique et social de premier plan, du fait d’un déni de droit, de la discrimination et de la manipulation dont sont victimes les négro-africains ».
Cette formation membre du G8, une coalition ayant boycotté le référendum constitutionnel du 05 août dernier, ajoute que « le pouvoir sort affaibli de ce processus référendaire anticonstitutionnel, avec des rangs fissurés (les ex sénateurs issus de la majorité ayant rejeté le projet révision constitutionnel). Il a connu un échec sans précédent du fait du désaveu des populations à un niveau jamais atteint, mais aussi du boycott de l’opposition.
Une situation face à laquelle il n’a trouvé comme réplique que la répression brutale et aveugle contre des citoyens opposés à sa politique et la violation flagrante des libertés fondamentales à l’encontre des institutions de la République ».
« Ambiguïté délibérée » : voilà comment Ehoud Barak, alors ministre de la Défense de l’entité sioniste, désignait, en 2010, la stratégie nucléaire de son gouvernement ; « une bonne politique, en entente totale avec les États-Unis », tenait-il, sibyllin, à préciser.