Le gouvernement mauritanien a décrété fériée, chômée et payée, la journée du lundi 4 septembre 2017. Soit deux jours après la fête d’Id Al Adha. Cette décision est surprenante dans la mesure où la fête est suivie d’un week end. Donc deux jours de repos pour les fidèles, leur permettant de digérer le mouton et de se reposer. Sans aucune explication, un décret de la présidence tombe et annonce que le lundi est férié. Les fonctionnaires mauritaniens, dont certains ont quitté la capitale et d’autres localités pour passer la fête auprès de leurs grandes familles, ne s’en plaignent pas, on l’imagine ; eux qui ont toujours prolongé les weekends.
Sur les raisons de cette décision, on spécule. En effet, c’est ce lundi que devraient se poursuivre les auditions ou le jugement des personnes suspectées de tremper dans ce qu’il est convenu désormais d’appeler le dossier Ould Ghadda – Bouamatou. Pour ces gens, le gouvernement voudrait mettre à profit cette journée pour « régler » le problème des juges qui se seraient opposés au mandat de dépôt de certains accusés. On se rappelle que le vendredi, lors de la première comparution devant le pôle des juges, le procureur avait requis l’emprisonnement d’Ould Ghadda, de Malouma Mint Meidah et du sous officier de l’armée ; le juge n’avait pas suivi pour le cas de la chanteuse. C’est ce qui expliquerait ou justifierait l’appel interjeté par le parquet. Quoi qu’il en soit la décision de décréter férié le lundi continue à susciter des spéculations.