Très tôt dans la matinée du mardi 16 août 2017, une bande de malfrats a procédé dans le quartier d’Arafat (poteau 11) au niveau de Nouakchott Sud à l’attaque d’une agence de transfert d’argent appartenant au groupe Wafa emportant la somme de deux millions d’ouguiyas. Selon le gérant de l’agence, les bandits étaient armés et étaient au bord d’une voiture de marque Toyota Avensis. Les voleurs ont réussi à fuir laissant derrière l’une des armes (un pistolet) utilisées au cours de l’opération. Il ya quelques mois, une autre bande a attaqué en plein jour une agence de la banque BMCI emportant cette fois ci trente huit à quarante millions d’ouguiyas. Avec ces deux affaires, les bandits inaugurent un nouveau mode opératoire inédit jusque là en Mauritanie. Pourtant, le pouvoir considère que beaucoup d’efforts ont été réalisés en termes de sécurité. Même si pratiquement il ne se passe pas un jour sans que Nouakchott ne se réveille qu’avec deux ou trois morts sur les bras. Et, parmi les arguments avancés lors du coup d’état du six août 2008, l’actuel président a cité l’insécurité qui se développe rappelant chaque fois les douloureux attentats de Lemgeyti, de Galawiya et autres attaques de Nouakchott. Il est cependant vrai que depuis quelques années aucun attentat organisé n’a été mené contre le pays. Il y a quelques années, une tentative a été déjouée aux abords de Nouakchott. Un adage de chez nous rappelle cependant : ‘’qu’avant de chercher les oiseaux en envol, il faut d’abord chercher ceux qui sont déjà sur terre’’.
Dans son classement annuel qui sert de baromètre à la liberté de presse dans le Monde et publié chaque année le 3 Mai, à la veille de la Journée mondiale de la Presse, Reporters Sans Frontières (RSF) a rétrogradé la Mauritanie de la 33ème place qu’elle occupait l’an dernier à la 50ème. Pourquoi, à votre avis ?