Selon l’un des présidents de bureau de vote de la ville de Kiffa, la fraude a été encouragée par l’administration territoriale. Pourtant, rappelle t-il, les prérogatives que confère le code électoral au président d’un bureau de vote lui permettent de pouvoir faire face à la fraude en résistant aux pressions, à la menace, à l’intimidation et aux tentatives de la corruption. Le président de bureau regrette que l’élite chargée de l’éducation des générations (instituteurs, professeurs et directeurs d’établissements) ait participé à cette mascarade électorale malgré qu’ils soient victimes d’ostracisme et de marginalisation. A un certain moment, il arrive que le vote s’arrête. Alors, tout le monde accourt : équipe de campagne, wali, Hakem, Commissaire de police, commandant de la gendarmerie pour essayer de débloquer la situation. Il arrive pour cela que le président de bureau soit débarqué et arbitrairement remplacé. A titre d’exemple : « ils m’ont déclaré que s’ils savaient que j’étais de Tawassoul, il n’allait pas m’investir de la mission de président de bureau ». L’auteur de ce témoignage a tenu à adresser ses félicitations pour la commission régionale de la CENI qui, selon lui, n’a pas plié face aux pressions. Selon lui, cette commission l’a même remercié pour son attitude face aux injonctions et à l’intimidation de l’administration régionale.
« Ambiguïté délibérée » : voilà comment Ehoud Barak, alors ministre de la Défense de l’entité sioniste, désignait, en 2010, la stratégie nucléaire de son gouvernement ; « une bonne politique, en entente totale avec les États-Unis », tenait-il, sibyllin, à préciser.