Che frère et ami Cheïkh Ould BAYA,
Pour commencer, je dois dire que je suis fier de ma MAURITANITÉ, laquelle je tiens toujours à ce qu’elle soit JUSTE, LUCIDE et DÉCOMPLEXÉE. Tout comme je suis fier d’être canadien et d’être solidaire de mes parents et connaissances sahraouis.
Quant au sujet de mon texte, je profite ici de l’occasion pour saluer et remercier, du fond du cœur, nos valeureux officiers qui ont su prendre conscience de cette erreur historique et anachronique du pouvoir politique de l’époque, en ramenant NOTRE Mauritanie à elle-même, sahraouis compris.
Juste l’acte historique de ces braves officiers dépasse largement mes paroles et les vôtres et en dit long, très long sur l’abominable nature de cette guerre et ô combien elle était INJUSTE.
Pour autant, si mes mots vous ont blessé, parce que votre sensibilité est à fleur de peau, croyez-moi, cher frère et ami, que j’en suis profondément navré pour vous et à cet égard je vous présente toutes mes excuses.
Mais au-delà, un fait demeure: vos paroles et les miennes, patriotiques et nationalistes qu’elles soient, ou qu’elles puissent être, ne changent rien à la réalité amère relative à cette partie de notre histoire.
En effet, objectivement et rationnellement parlant, la guerre du Sahara était une guerre « FRATRICIDE, voire tout bonnement une GUERRE CIVILE » engagée, de par et d’autre, entre des personnes de la même franche, soit celle de MOUJTAMAÂ EL’BIDHANE; membres des mêmes familles; issues du même sang; de la même culture, de la même religion; appartenant au même espace géographique et liées par la même Histoire et bien sûr, vouées au même DESTIN. Il n’y a donc pas de martyrs, mais bien des innocentes victimes.
Je pense que vos paroles ne s’adressent pas essentiellement à moi, mais plutôt à feu Président Mokhtar Ould Daddah et à toute la culture paternaliste méridionale mauritanienne, négationniste du reste de la Mauritanie et de son existence.
En terminant, comme vous le dites, « notre histoire est si récente qu’elle se confond avec notre actualité. À tel point qu’elle fâche encore certains … ». À l’évidence, tous les deux en font partie!
Me Takioullah Eidda, avocat
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.