Entamées aux premières heures de la matinée, les opérations électorales (référendum) destinées à l’approbation ou au rejet des amendements constitutionnels portant, entre autres, sur le changement du drapeau et la suppression du sénat ne suscitent pas un grand enthousiasme du coté des électeurs aussi bien à Nouakchott qu'à l'intérieur du pays. Selon les constats effectués sur le terrain, il n’y a pas de foules dans les différents centres de vote de Nouakchott. Les bureaux sont pratiquement vides.
Pour contrer le boycott actif de l’opposition qui commence à faire des effets, les différents partisans du « Oui » et des membres d’initiatives ont réquisitionné des bus pour le transport des électeurs qui se font de plus en plus désirés. Le taux de participation est le principal enjeu de ce scrutin qui suscite des controverses à travers toute la Mauritanie.
Les dirigeants du FNDU sont en conclave au siège de Tawassoul qui assure la présidence tournante de ce pôle de l’opposition.
Les sénateurs qui opposent une « résistance contre l’arbitraire », sont toujours retranchés dans les locaux du sénat ceinturés par des forces de police et de la garde nationale. Livrant une guerre épique contre le pouvoir, ils sont privés de nourriture, d’eau, d’électricité et de médicaments.
Le 20 Juin dernier, le Premier ministre adressait une circulaire aux ministres, au délégué de Taazour et aux commissaires aux droits de l’Homme et à la sécurité alimentaire pour attirer leur attention sur un fait d’une extrême importance : les recrutements abusifs et les contrats de complaisance en dehors de tout cadre réglement