Pièces centrales de la protection sociale, les cantines scolaires sont revisitées, à l’analyse de leur impact, depuis cinquante ans, sur les bénéficiaires. Dans un contexte marqué par l’insécurité alimentaire, elles ont su la juguler, à court terme et via la consommation d’un repas quotidien, pour asseoir une certaine durabilité dans la scolarisation des enfants, tout en facilitant, d’une part, l’accès à l’éducation universelle et en contribuant, d’autre part, à la réduction des disparités entre filles et garçons. Compte tenu de l’évolution rapide d’une population scolarisable aux besoins de plus en plus importants, il fallait s’arrêter, dresser revue, pour amorcer une nouvelle orientation intégrant la valeur ajoutée de tous les acteurs, aussi bien nationaux qu’internationaux, relevant du public et du privé.
C’est sur cette vision qu’un atelier de vulgarisation et de programmation pilote s’est tenu, à Kaédi, les 17 et 18 Juillet, sur le Programme National de l’Alimentation Scolaire (PNAS) dont l’élaboration, suivant un processus dynamique et inclusif, a permis d’établir un diagnostic des capacités nationales, en matière d’alimentation scolaire, suivant la grille systémique pour les meilleurs résultats en Education (SABER). Avec l’appui du PAM et de la Banque Mondiale, le Gouvernement avait adopté et validé le PNAS, lors du Conseil des ministres du 3 Novembre 2016. Fort de cet ancrage institutionnel, les ministères de l’Education nationale, pour le Primaire et le premier cycle du Secondaire, des Affaires islamiques et de l’enseignement originel pour les mahadras, et des Affaires sociales de l’enfance et de la famille pour la petite enfance sont ; depuis, impliqués dans la mise en œuvre du PNAS.
Au-delà de ce cadre de référence, le Programme entend mettre à contribution tous les autres partenaires, à quelque échelle qu’ils puissent être, de façon à mettre en synergie toutes les actions, pour l’éclosion d’une autre politique de l’alimentation scolaire. C’est ainsi que les petits producteurs locaux et les groupements féminins seront soutenus, pour alimenter le PNAS en productions locales, nonobstant la faible couverture des besoins dont seuls 30% sont couverts made in Mauritanie, chaque an. A l’issue des travaux, les participants ont dégagé des recommandations, suivant les critères retenus, pour la faisabilité d’un programme pilote susceptible d’être dupliqué, après évaluation.
A l’ouverture des travaux qu’il a présidée, le wali mouçaïd de la wilaya a assuré les partenaires de l’appui de l’Etat. Dans son sillage, madame Fatimata Sy, chargée de programme au PAM, s’est réjouie de l’accompagnement de son organisme, pour la réussite du challenge.
Biry Diagana
Cp Gorgol