Le gouvernement mauritanien a décidé d’élaborer et de mettre en œuvre une nouvelle stratégie de développement du secteur de la pêche couvrant la période 2014/2018.
Celle-ci doit être élaborée sur la base d’une démarche participative impliquant tous les acteurs (administration, marins, investisseurs…) en vue « de dégager une vision intégrée ».
Elle sera axée sur « les outils halieutiques, le système et les moyens de production, le type de navires, la nature des captures industrielles, côtières et artisanales, le suivi des stocks et les voies indispensables pour la continuité et la réalisation d’infrastructures contribuant à la création d’une valeur ajoutée », selon le ministre des pêches et de l’économie maritime.
Le besoin de la nouvelle stratégie est justifié par un constat : malgré un fort potentiel, notamment une façade maritime longue de 700 kilomètres, avec des côtes parmi les plus poissonneuses au monde et une importante production annuelle, le secteur de la pêche reste victime d’une faible intégration en Mauritanie.
« La pêche occupe une place prépondérante dans l’économie nationale, avec 30% du budget de l’Etat, 20% des recettes du trésor, 6% du Produit Intérieur Brut (PIB), générant 40.000 emplois ».
Mais en dépit de cette rentabilité, le secteur de la pêche en Mauritanie demeure encore l’argent sous exploité et même extraverti avec 90% de la production exportée avant toute forme de transformation.
D’ou une absence notoire de valeur ajoutée.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».