Des gendarmes mauritaniens ont arrêté vendredi le sénateur Mohamed Ould Ghadda, principal animateur d’une fronde des élus de la chambre haute contre un projet de révision constitutionnelle initiée par le président Mohamed Ould Abdel Aziz.
Aucun motif n’a encore été fourni au sujet de cette arrestation. Début mai, rappelle-t-on, ce sénateur avait été arrêté à la suite d’un accident de circulation, son véhicule ayant heurté et tué une femme et un bébé sur la route Nouakchott/Rosso.
Il avait été libéré à la faveur d’une intervention de la chambre haute du parlement, qui usa de l’article 50 de la constitution, pour demander la main levée du mandat-dépôt le plaçant en détention provisoire.
La nouvelle arrestation a été dénoncée comme « un acte illégal, un enlèvement » par plusieurs responsables de l’opposition réunie dans le cadre de la signature d’un document créant un vaste rassemblement contre le projet de révision constitutionnelle, vendredi après midi.
Parmi ces responsables de l’opposition, figuraient Yahya Ould Ahmed El waghf, leader du Pacte National pour la Démocratie et le Développement (PNDD-ADIL), ancien premier Ministre, et le leader de la mouvance islamiste modérée, Mohamed Jemil Ould Mansour.
Dans son classement annuel qui sert de baromètre à la liberté de presse dans le Monde et publié chaque année le 3 Mai, à la veille de la Journée mondiale de la Presse, Reporters Sans Frontières (RSF) a rétrogradé la Mauritanie de la 33ème place qu’elle occupait l’an dernier à la 50ème. Pourquoi, à votre avis ?